Lui, l’auteur du Marquis des Saffras, — mot patois qui dit, même avant que le livre soit ouvert, quelle est la variété de paysan à laquelle il a consacré ses facultés d’observation et de peinture, — lui donc, l’auteur du Marquis des Saffras, sait parfaitement qu’il n’y a pas plus de paysans en général que d’hommes en général, et que, quand on se sert de ce mot-là, fût-on Balzac lui-même, il faut ajouter une épithète au substantif et particulariser comme la nature. […] Doué de facultés très-dramatiques, sachant s’effacer, cette chose difficile, car l’esprit est égoïste comme le cœur, et ne procédant nullement à la manière des romanciers contemporains, qui entassent les descriptions, les paysages et les portraits, dans une ivresse de plastique qui est une maladie littéraire du temps, M. de La Madelène ne fait guères de portraits qu’en quelques traits, quand il en fait, et chez lui, c’est l’action et le dialogue qui peignent le personnage, le dialogue surtout, que M. de La Madelène a élevé à un rare degré de perfection.
II Je dis : son nouveau roman, car Francis Wey ne débute pas dans le roman, comme on pourrait le croire si l’on s’en fiait uniquement à la réputation qu’il s’est faite, grâce aux multiples tendances et aux multiples facultés de son esprit. […] Et plus tard, plus tard encore, ce sera du conteur que l’on se souviendra le plus ; car l’Imagination touchée est la plus reconnaissante des facultés qui composent l’ensemble de notre ingratitude, et c’est aussi l’écho qui brise le moins la voix qu’il renvoie à cette pauvre chanteuse, à l’écho qu’on appelle fastueusement la gloire.
Et de cette faculté maîtresse il tirait tout ce qu’il était vraisemblable, rationnel et logique qu’elle contînt. […] Balzac ne voyait dans un homme qu’une passion maîtresse subordonnant à elle-même toutes les facultés de cet homme ; Taine ne voyait dans un homme qu’une faculté maîtresse servie par un cerveau et des organes. […] Elle est un témoin ; elle n’est pas, à proprement parler, une faculté. […] Il exalte les deux facultés, ou plutôt cette unique faculté, avec une sorte d’idolâtrie. […] L’animal supérieur a beaucoup de facultés et autant d’organes que de facultés, sans quoi il ne vivrait pas.