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616. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

Il exprimera la trame, la série, les combinaisons du fatalisme et l’élan vers la liberté. […] Une ligne de petits points exprime que l’on ne savait comment dire. […] Jusqu’ici la peinture avait eu le privilège d’exprimer la magie muette des visages. […] Elle sort de sentiments pervers exprimés d’une façon naïve par des marionnettes inconscientes. […] Je ne trouve pas d’autre mot pour exprimer mon état d’esprit vis-à-vis de Bonaparte.

617. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » p. 534

Si son style étoit toujours égal, & sa maniere de s’exprimer toujours correcte, cet Ouvrage pourroit être regardé comme le meilleur & le plus complet qu’on nous ait donné sur cette matiere.

618. (1856) Mémoires du duc de Saint-Simon pp. 5-63

On le voit les yeux fixes et le corps frissonnant, lorsque, dans le suprême épuisement de la France, Desmarets établit l’impôt du dixième : « La capitation doublée et triplée à la volonté arbitraire des intendants des provinces, les marchandises, et les denrées de toute-espèce imposées en droit au quadruple de leur valeur, taxes d’aides et autres de toute nature et sur toutes sortes de choses : tout cela écrasait, nobles et roturiers, seigneurs et gens d’église, sans que ce qu’il en revenait au roi pût suffire, qui tirait le sang de ses sujets sans distinction, qui en exprimait jusqu’au pus. […] « C’était un petit homme maigre, effilé, chafouin, à perruque blonde, à mine de fouine, à physionomie d’esprit, qui était en plein ce qu’un mauvais français appelle un sacre, mais qui ne se peut guère exprimer autrement. […] Ce fut là où je savourai, avec toutes les délices qu’on ne peut exprimer, le spectacle de ces fiers légistes (qui osent nous refuser le salut) prosternés à genoux et rendant à nos pieds un hommage au trône, tandis que nous étant assis et couverts, sur les hauts sièges, aux côtés du même trône, ces situations et ces postures, si grandement disproportionnées, plaident seules avec tout le perçant de l’évidence la cause de ceux qui véritablement et d’effet sont laterales regis contre ce vas electum du tiers état. […] Il n’y a que des métaphores furieuses capables d’exprimer l’excès de la tension nerveuse ; il n’y a que des phrases disloquées capables d’exprimer les soubresauts de la verve inventive.

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