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284. (1891) Esquisses contemporaines

Elles sont l’expérience dernière qu’il nous soit donné de faire, une expérience aussi certaine qu’elle est unique, définitive et formidable. […] Et nous ne comptons encore à notre avoir aucune expérience personnelle, que nous sommes initiés déjà aux expériences d’autrui. […] Le noyau central n’est pas encore entamé où s’unissent intimement l’expérience du chrétien et la théorie du savant. […] La source de l’autorité, qui hier résidait dans un postulat rationnel à priorique, réside aujourd’hui dans l’observation et l’expérience objective. […] Toutes les spéculations de la métaphysique réunies ne valent pas une expérience dûment constatée ; mais toutes les expériences réunies ne valent pas celle de l’obligation, car elle est non seulement constatable, elle est inaliénablement imposée à l’être qui la constate.

285. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » p. 136

Si ce qu’on a publié de lui est vrai, il n’a pas dû en prendre l’idée d’après sa propre expérience : on dit qu’il étoit si bizarre ou si indigent, qu’il n’avoit, pour ainsi dire, aucune demeure fixe.

286. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 369-370

En effet, la lecture des productions Angloises n’a guere servi qu’à introduire parmi nous des bizarreries & des maximes, qui, n’étant analogues ni au caractere ni au Gouvernement de la Nation, n’ont produit que de très-pitoyables effets, comme l’expérience le prouve tous les jours.

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