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332. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre III. Le lien des caractères généraux ou la raison explicative des choses » pp. 387-464

. — Comment on peut poser le problème de l’existence. — Possibilité de la métaphysique. — Résumé sur la structure de l’intelligence. […] Car, si, de ce que nous connaissons la raison d’un fait ou d’une loi, nous pouvons conclure son existence, nous ne pouvons pas, de ce que nous l’ignorons, conclure son absence. […] Et, de fait, c’est par lui qu’on s’élève à la plus haute conception d’ensemble, à l’idée d’un tout nécessaire, à la persuasion que l’existence elle-même est explicable. Car, puisque l’existence est un caractère, on doit conclure de notre axiome que, comme tout caractère, elle a sa condition, et aussi sa raison explicative, sa nécessité interne. […] Ne pourrait-on pas admettre de même que l’existence réelle n’est qu’un cas de l’existence possible, cas particulier et singulier, où les éléments de l’existence possible présentent certaines conditions qui manquent dans les autres cas ?

333. (1902) La poésie nouvelle

Il serait exquis de se figurer le premier printemps de la terre, si Adam n’avait pas été, sans doute, d’une mentalité trop rudimentaire pour en goûter la grâce fragile… L’habitude et l’utilité nous empêchent de voir les choses avec l’étonnement émerveillé qu’elles méritent ; elles ont bientôt cessé de nous émouvoir, et dès lors notre existence ici-bas, dans le monde vainement délicat et varié, n’a plus ni agrément, ni signification. […] Or, s’il est vrai que nous n’ayons pour cet océan ni barques ni voiles, convient-il d’oublier absolument son existence ?‌ […] — Et le rêve fraîchit… »‌ Cependant, une profonde transformation se produisait dans l’esprit de Rimbaud, Une sorte de dégoût le prenait de son existence mauvaise et, comme s’il ne trouvait, en fin de compte, au fond du vase d’ivresse que l’écœurement, un immense désir le tourmentait de liquider ce passé, de fuir et, coûte que coûte, d’entamer de la vie nouvelle. ‌ […] Alors, il s’abandonne à son sort, avec une espèce de fatalisme mal résigné…‌ Et dans toutes ces lettres qui résument seize années de son existence, de vingt et un à trente-sept ans, il n’est plus une seule fois question de littérature. […] L’artiste cherche à se débarrasser, en lui donnant une existence propre, d’une impression trop douloureuse à force d’être trop intensément ressentie.

334. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Le Barillier, Berthe-Corinne (1868-1927) »

Il y est allé au théâtre, au cirque, sur la place publique, dans les tavernes et les bains, et s’est mêlé à l’existence familière des patriciens, des poètes, des comédiens, des esclaves, des rhéteurs et des courtisanes.

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