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762. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »

Une espèce de Berlioz allemand, seulement un peu plus fou peut-être (car ils étaient tous les deux fous, n’est-ce pas ?). […] Nous ne faisions que commencer à comprendre les idées Wagnériennes ; placés face à face avec la pratique, nous perdîmes le chemin, je me souviens parfaitement de l’espèce d’ahurissement avec lequel le vaste auditoire écouta, par exemple, les cent cinquante mesures de l’accord de mi bémol qui forment l’introduction du Rheingold. […] Il y a naturellement une faction chauviniste qui cherche à chasser Richter et à organiser une espèce de Germanophobie. […] Us sont tous des Wagnéristes de la mauvaise espèce.

763. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Victor Hugo. Les Contemplations. — La Légende des siècles. »

Quand Les Contemplations ont paru, ce livre dont il a voulu faire son Exegi monumentum, son livre suprême, nous les avons ouvertes avec l’espèce de sentiment qu’on éprouve en ouvrant le testament d’un homme qui lègue à la postérité le dernier mot de son génie ; seulement ce n’est pas notre faute si ce que nous avons trouvé ne méritait ni une impression si solennelle, ni un sentiment de cette hauteur. […] Cette espèce d’illusion que le livre détruirait à coup sûr, pour peu qu’on lût le livre, pour peu qu’on eût la force d’absorber ces huit cents pages de vers qui n’ont pas d’autre raison d’existence que le moi de M. Hugo, cette espèce d’illusion serait entretenue par le souvenir de ce que fut M.  […] Mais où sont ses apôtres, son évangile et son histoire, à cette lune qui remplace le Dieu des mystiques espèces ?

764. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »

La scène du « voleur volé » est de cette espèce. […] Nous avons passé en revue bien des espèces de comique ; il n’en est pas une seule qui ne puisse s’aiguiser en trait d’esprit. […] Mais nous savons qu’une des formes essentielles de la fantaisie comique consiste à nous représenter l’homme vivant comme une espèce de pantin articulé, et que souvent, pour nous déterminer à former cette image, on nous montre deux ou plusieurs personnes qui parlent et agissent comme si elles étaient reliées les unes aux autres par d’invisibles ficelles. […] En réalité, l’exagération, comme la dégradation, n’est qu’une certaine forme d’une certaine espèce de comique.

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