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1295. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre douzième »

Il ne se sentait pas à sa place dans l’Encyclopédie, qu’il a appelée « une grande boutique » dont les auteurs sont les « garçons. » — « Pourquoi n’avez-vous pas recommandé une espèce de protocole à ceux qui vous servent, écrit-il à d’Alembert : étymologie, définitions, exemples, raison, clarté et brièveté ? […] Dans cette espèce d’apologétique de la Providence, où Bernardin de Saint-Pierre combat les objections des incrédules de son temps, un grand nombre de ses preuves pourraient, dans une cause moins bonne, s’appeler des sophismes.

1296. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre X. La littérature et la vie de famille » pp. 251-271

Quels rapports maintenant entre cette espèce d’insurrection féministe et la littérature ? […] Il ne possède plus rien, que des créanciers qui sont de deux espèces : « Les uns ne savent pas qu’il leur doit ; les autres le savent et le sauront longtemps. » Il va dès lors au hasard, gardant pour l’argent, surtout pour l’argent jaune, une passion qui n’est pas payée de retour ; sa poche n’est qu’une auberge où les écus passent et ne séjournent pas.

1297. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIII. La littérature et la morale » pp. 314-335

Ainsi, pour peu qu’on suive dans sa marche ce qu’on a nommé de nos jours « le mal du siècle », cette espèce de petite vérole noire qui a sévi durant bon nombre d’années, on voit, pour ainsi dire, la contagion passer de certains écrivains fameux à leurs lecteurs ; on voit le suicide parfois, plus souvent l’aveulissement de la volonté dériver des œuvres pessimistes et déprimantes composées par les hommes de talent qui furent atteints de cette maladie. […] Il faut conseiller encore à ceux qui poursuivent une enquête de cette espèce de distinguer nettement deux catégories d’œuvres : celles qui avouent l’intention d’agir sur les lecteurs, spectateurs ou auditeurs ; celles qui agissent sans que les auteurs l’aient voulu et même contre leur volonté.

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