« Mais pour le passage de Montesquieu relatif aux immolations d’enfants, je m’insurge. […] Malgré la condition imposée par Gélon (480), dans la guerre contre Aga-thocles (309) on brûla, selon Diodore, 200 enfants, et quant aux époques postérieures, je m’en rapporte à Silius Italicus, à Eusèbe, et surtout à saint Augustin, lequel affirme que la chose se passait encore quelquefois de son temps. […] Il était cependant resté l’ami intime et familier de son ancien camarade, M. d’Esparbès de Lussan, mort récemment conseiller à la Cour de cassation, et il n’était pas moins intimement lié avec Adolphe Nourrit, l’artiste au cœur sympathique et chaud, un autre enfant de Sainte-Barbe.
Toutes ses remarques sur les héros et les enfants des Dieux naissent de là : il y a toujours dissimulé l’amertume : « Les enfants des Dieux, pour ainsi dire, se tirent des règles de la nature et en sont comme l’exception. […] Walckenaer, dans son Étude sur La Bruyère, a rappelé une agréable anecdote tirée des Mémoires de l’Académie de Berlin et qui s’était conservée par tradition : « M. de La Bruyère, a dit Formey, qui le tenait de Maupertuis, venait presque journellement s’asseoir chez un libraire nommé Michallet, où il feuilletait les nouveautés, et s’amusait avec un enfant fort gentil, fille du libraire, qu’il avait pris en amitié.
Il est vrai — la légende, au théâtre, c’est de l’histoire — que Médée a tué ses enfants. […] Il faut qu’il nous amène à juger que si Horace ne tuait pas sa sœur, ou Médée ses enfants, c’est alors que la nature ne suivrait pas son cours. […] Celui qui a fait « un sonnet achevé » ne pouvait rien faire de plus en fait de sonnet, comme, selon Descartes, un enfant qui a fait une addition dans les règles peut être assuré d’avoir trouvé tout ce que l’esprit humain était capable de trouver relativement à la somme qu’il cherchait.