Il n’en est pas ainsi de l’instruction publique ; embrassant toutes les conditions d’un empire, répandant la lumière de toute part, son dernier effet est la formation des académies qui durent, renouvelées sans cesse par le fonds national.
Elle sera « l’Empire à la fin de la décadence », comme Verlaine, et les poètes nouveaux la suivront des yeux comme une éblouissante vision de rêve.
Celui qui concevra la tragédie de Mahomet comme l’histoire, reproduira un des plus beaux phénomènes de l’esprit humain, une foi sincère dans une âme héroïque, bravant le martyre et s’élevant par le martyre à l’empire d’un continent entier. […] Il passa quelques mois d’hiver à Colmar, enfermé dans sa chambre, occupé à rédiger les annales de l’empire germanique, travail ingrat et sans gloire, qu’il s’était imposé pour complaire à une princesse, sœur de Frédéric II. […] Courtisan suranné de madame de Pompadour et de madame Dubarry, favorites scandaleuses de Louis XV, il ne rougissait pas de leur adresser dans sa vieillesse des vers qui flattaient leur vanité et qui justifiaient leur empire. […] Le gouvernement du second empire, par sa campagne de Rome en faveur du pouvoir temporel du pape et par son alliance avouée à l’intérieur avec la religion d’État, atténua en apparence, mais exalta en réalité l’influence future de Voltaire sur l’esprit français.