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460. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »

Il y entendait parler de bien des choses, surtout de littérature, de Corneille et de Racine, de Geoffroy et de Voltaire, des Grecs et des Romains, de tout ce dont on causait volontiers alors, après les excès de la Révolution, avant le réveil de 1814, à l’ombre du soleil de l’Empire, « à cette époque, nous dit-il, où l’on avait de l’esprit, mais où l’on ne pensait pas. » Penser, en effet, c’est n’être jamais las, c’est recommencer toujours, et l’on avait horreur de rien recommencer. […] Aussi, en même temps qu’il n’hésitait pas à mettre ses principes au-dessus des dynasties et des gouvernements, le jeune démocrate philosophe savait s’interdire l’espérance de rien renverser pour la pure satisfaction de ses principes, et il ne rejetait pas le vœu honorable qu’on pût ramener peu à peu le fait , comme on disait, sous l’empire du droit . […] Le fils jugeait l’Empire, et ses parents l’avaient servi. […] Cela est vrai des individus comme des empires. […] C’est ainsi que, remarquant la puissance actuelle de la presse, il la confisqua au profit de son empire, et la contraignit à devenir complice de son système de déception ; mais cet abus même indique qu’en cela, comme en tout, il comprit son siècle ; et la preuve qu’il le comprit, c’est qu’il ne chercha pas moins à le corrompre qu’à le comprimer.

461. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176

Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M.  […] Au lieu d’embrasser la vie d’un individu, elle embrasse la vie d’un empire. […] Thiers, entrons largement dans l’exposition, dans l’admiration et dans la critique de ce magnifique monument du Consulat et de l’Empire. […] Il suppose son héros absous par le succès, par le consentement tacite de la France, et par la gloire de son consulat et de son empire, pour étouffer le murmure de la conscience publique sous les acclamations de l’armée. […] Aussi n’avait-il pas plus d’empire que M. 

462. (1887) Discours et conférences « Préface »

quel profond penseur était ce juif du vie  siècle avant Jésus-Christ, qui, à la vue des écroulements d’empires de son temps, s’écriait : « Et voilà comme les nations se fatiguent pour le néant, s’exténuent au profit du feu !

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