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948. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Appendice sur La Fontaine »

En somme, Jean de La Fontaine, maître des eaux et forêts à Château-Thierry, devait passer pour un très-agréable poëte de province, quand un oncle de sa femme, le conseiller Jannart, s’avisa de le présenter au surintendant Fouquet, vers 1654.

949. (1874) Premiers lundis. Tome II « Jouffroy. Cours de philosophie moderne — III »

Il est associé intérieurement à la force vitale qui lui est étrangère ; il tient extérieurement aux organes de relation qui ne lui sont pas moins étrangers ; il vit pourtant ; il vit en lui-même par la pensée, comme si la pensée pouvait dans la réalité se séparer jamais d’un mouvement et d’un sentiment ; il vit quoique frappé de mort dans sa sensibilité intestine et dans son expansion rayonnante ; il vit comme un arbre qu’on aurait séché dans ses racines ; et qu’on mutilerait ensuite dans ses ramures ; il vit dans le château fort de l’âme, comme une garnison assiégée à qui l’assiégeant aurait coupé la source intérieure, le puits profond d’eau vive, et qui, n’osant sortir de la poterne pour descendre au fleuve, n’aurait plus d’espoir qu’en la manne mystique et céleste.

950. (1874) Premiers lundis. Tome II « Chronique littéraire »

Il te semblait encor voir sans cours et sans rive, Comme une eau dans les joncs, flotter l’humanité ; Alors, toujours, partout, sereine ou désolée, Dans la plus froide nuit comme au plus beau soleil, N’as-tu pas cette autre âme à tes destins mêlée, etc., etc.

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