— Trois drames en vers (1894). — L’Abbé Corneille, un acte (1895). — L’Épreuve, un acte (1896) […] Parodi ; la facture de ses drames rappelle celle de Severo Torelli ou des Jacobites : c’est dire que les procédés des dramaturges de la période romantique y sont pastichés moins mal que dans Par le glaive ; aussi, comme M.
Dans le drame espagnol, don Diègue parle d’une incursion des Maures des frontières, qui ont fait du butin et qui emmènent des prisonniers ; l’occasion s’offre de rendre un signalé service en leur coupant la retraite ; il s’agit de se mettre au plus tôt à la tête de cinq cents amis et parents, déjà rassemblés et convoqués à cette fin. […] Mais pourtant, dans le drame original, les circonstances sont mieux ménagées, surtout plus espacées, et de façon à justifier la conduite et les mouvements divers de Chimène. […] Sous prétexte de chasser, à la maison de campagne où je me suis retirée, il va, vient, regarde, écoute, indiscret autant qu’osé, et, pour me faire dépit, il tire à mon colombier ; les flèches qu’il lance en l’air, à mon cœur sont adressées : le sang de mes colombelles a rougi mon tablier… » Ce sont des restes de chants populaires qui ont passé dans le drame, et dont un auteur espagnol n’aurait osé se priver. […] Tout le drame se passe et est ramené au sein de la substance intérieure « dont toute l’essence ou la nature n’est que de penser, et qui, pour être, n’a besoin d’aucun lien et ne dépend d’aucune chose matérielle. » C’est ce que dit Descartes ; c’est à peu près ce que pratique Corneille. […] Le Cid du drame espagnol n’est pas seulement le plus brave des chevaliers, il est aussi le plus religieux et le plus dévot ; c’est, à un moment, le plus fervent des pèlerins.
Ce qui est bien, c’est ce qui amuse. » Alors, amuser un public, c’est là le rêve qui exalte un artiste dans l’enfantement de son drame ; toute l’esthétique théâtrale ne tend qu’à découvrir la meilleure recette, celle qui assure le maximum d’hilarité ou d’émotion. […] Faut-il donc, au théâtre comme ailleurs, renoncer au critérium chancelant du suffrage universel, estimer que la beauté des drames ne se mesure pas aux nombres des représentations ou aux chiffres des encaissements, bien que ces nombres et ces chiffres attestent, d’un témoignage mathématique, irrécusable, le jugement du vrai public ? […] Car l’idée comprend et le choix de la forme d’art adéquate : statue, drame, symphonie, et l’ouvrage lui-même dans l’harmonie de son ensemble et le détail de ses parties. […] Les drames hétéroclites des Dumas ne sont-ils pas aussi indifférents que les vaudevilles soignés des Scribe ? […] Ils abusèrent de la pacotille ; et la rue Saint-Denis elle-même commence à s’apercevoir qu’on lui vendait de la camelote, et rechigne à accepter les drames brûlés et les vaudevilles mauvais teint.