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951. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »

Mais le jour même où l’on va représenter à Naples, sur le théâtre de San-Carlo, le premier opéra de ce Roswein, un chef-d’œuvre, le chevalier s’aperçoit que le pauvre enfant est amoureux, — mais amoureux comme un enfant qu’il est, d’une belle, blonde et douce créature, la fille de maître Sertorius, la violoncelliste et le professeur de contre-point, et qu’il veut tout bonnement l’épouser. […] Elle fera sa première communion en même temps que Sibylle ; la cérémonie est fixée au 1er mai : « Le printemps était, cette année-là, tiède et doux.

952. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Poésies, par Charles Monselet »

Par la plaine et les monts, Sous les deux imprégnés d’une couleur orange, Il courait en tous lieux une harmonie étrange, De ces ranz inconnus et doux que nous aimons. […] Selon moi, il n’a pas tiré un parti assez sérieux de Linguet et de ses nombreux écrits ; Linguet le paradoxal, si éloquent lorsqu’il a raison ; celui de qui Voltaire écrivait dans une lettre à Condorcet (24 novembre 1774) : « Si ce Linguet a d’ailleurs de très-grands torts, il faut avouer aussi qu’il a fait quelques bons ouvrages et quelques belles actions » ; celui dont Mme Roland, qui l’avait vu à Londres en 1784, a parlé comme d’un homme « doux, spirituel, aimable », corrigeant dans sa personne et dans sa conversation ce que sa plume pouvait avoir d’âpre et d’amer, et en particulier (chose rare chez un exilé) ne s’exprimant sur la France et les Français qu’avec circonspection, réserve et modestie17.

953. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Conclusion. »

Excluant, jusqu’au mot de pardon, qui semble détruire la douce égalité qui doit exister entre le consolateur et l’infortuné ; ce n’est pas des torts, mais de la douleur qu’il importe de s’occuper ; c’est donc au nom du bonheur seul que j’ai combattu les passions. […] tout ce que vous pouvez pour l’homme infortuné, c’est d’essayer de le convaincre qu’il respirerait un air plus doux dans l’asile où vous l’invitez ; mais si ses pieds sont attachés à la terre de feu qu’il habite, vous paraitra-t-il moins digne d’être plaint ?

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