Pourquoi ce doux sourire, Ces fleurs dans tes cheveux et ces boutons naissants ? […] Maîtresse d’elle-même aux instants les plus doux, En embrassant sa mère elle lui disait vous. […] Vous étiez plus doux, plus modeste, plus triste que moi dans vos perspectives ! […] Il est doux sans doute, il est doux, dans le calme des sens, dans les jouissances de l’étude et de l’art, “de causer entre amis, de s’approuver avec grâce, de se complaire en cent façons ; de lire ensemble d’agréables livres ; de discuter parfois sans aigreur, ainsi qu’un homme qui délibère avec lui-même, et par ces contestations rares et légères de relever un peu l’habituelle unanimité de tous les jours. […] Mais, en vérité, je vous dois bien des remercîments pour les doux instants que votre nouveau volume m’a procurés.
Nous avons là une catholique de vieille souche, douce, pieuse, fervente, résignée, tendre, poétique, aimant la nature et adorant Dieu dans la nature, y trouvant à chaque pas les plus charmants emblèmes, moralisant avec grâce et sourire au sein même de la douleur : nous avons, d’autre part, et en regard d’elle, un caractère énergique de calviniste à demi émancipée, poétique aussi, très-croyante toujours, fervente, même prêcheuse, mais ouverte à toutes les impressions, ayant sa palette à elle, près de sa Bible, poussant ardemment ses aspirations vers le monde extérieur et absorbant la création par tous ses pores : — deux types. […] Si c’est paresse qui vous fait taire, surmontez-la ; si c’est oubli, ne m’oubliez pas, je ne l’ai pas mérité. » Comme tout cela est doux, élégant, gracieux, facile, versé d’un cœur aimant, et coulant à petits flots harmonieux ! […] Puis la pensée fondamentale reprend son cours, une douce et insinuante prêcherie à l’adresse de ce jeune cœur, qu’elle craint de voir trop volage et trop en oubli de la fin suprême : « N’allez-vous pas trouver bien drôle que je monte souvent en chaire, ma chère amie ? […] Le paysagiste sent bien qu’il l’est, et il ne craint pas de se trahir et de s’accuser par des mots qui sont purement du métier : « Le ciel prend toute sa valeur » ; — sa valeur au sens pittoresque et technique. — Mlle de Guérin, tout au contraire, n’a que des tons doux, suaves encore jusque dans leur vivacité. […] Mlle Eugénie de Guérin, cette fleur discrète de l’enclos du Cayla, a eu, je le sais, deux moments dans sa triste et longue jeunesse, le premier plus renfermé, plus doux, plus faible, plus enfant (si l’on put jamais lui appliquer un tel mot), avant d’avoir lu Lamennais, avant d’avoir lu Pascal, avant d’avoir souffert ; puis le second moment où elle est tout à fait mûre, avertie, fortifiée, frappée et brisée ; mais même dans ce second et plus ferme moment elle conserve quelque chose de parfaitement doux, de résigné et d’un peu effacé ; elle se dérobe à dessein : elle vient la dernière dans la procession des vierges.
Je me souviens qu’il est doux et sonore Comme ceux des aimés que la vie exila. […] Ô les douces choses que sa piété lui inspire ! […] Loi du devoir Si douce ! […] On sent seulement que cela est doux, tendre, triste, et que plusieurs vers sont exquis. […] A force de l’étudier et même de le condamner, sa douce démence me gagne.