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1150. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIIIe entretien. Littérature politique. Machiavel (2e partie) » pp. 321-414

La foi révélée n’est pas comme la foi raisonnée ; elle n’a ni plus ni moins, ni hésitation, ni tolérance, ni doute ; elle est conquérante comme l’ambition du ciel, elle est absolue comme la volonté de Dieu sur les choses et sur les âmes ; tous les moyens lui sont bons comme à Dieu, parce qu’elle se sent ou se croit divine, et que la Divinité, étant le bien suprême, ne peut faire le mal même en employant des moyens violents ; elle veut et elle croit avoir droit de vouloir soumettre tout ce qu’elle ne peut convaincre. […] L’Angleterre maudissait le papisme, et désirait le voir dépouillé de sa royauté italienne autant que de sa vice-royauté divine ; la Prusse le haïssait, la Russie le regardait avec les yeux jaloux de son patriarche russe, aspirant à lui opposer une seconde fois un patriarcat d’Orient ; les États protestants de l’Allemagne triomphaient de s’en être affranchis.

1151. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVIIIe entretien. De la littérature de l’âme. Journal intime d’une jeune personne. Mlle de Guérin » pp. 225-319

Voyez le plus beau des livres chrétiens, l’Imitation : on n’a pas su encore le nom de l’écrivain, on ne le saura jamais ; c’est l’homme sans nom causant avec lui-même et avec ce personnage divin qu’il appelle la Grâce. […] Dis, âme faible, chancelante, défaillante, que deviendrions-nous sans le secours divin ?

1152. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre troisième »

Son prêche, dans lequel se confondent Jupiter, Saturne, les joies du Paradis, la fontaine de la divine essence, rend le courage aux soldats. […] On le qualifiait de « très-excellent et irrépréhensible docteur en sainte divine Escriture haut philosophe, et en tous les sept arts libéraux clerc très profond. » Or, à cette époque, il s’était écoulé près d’un siècle depuis la publication du Roman de la Rose.

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