La Recette véritable et les Discours admirables n’ont pas encore dans notre littérature du xvie siècle la place qu’ils méritent, au-dessus d’Olivier de Serres, au-dessus même d’Estienne et de Pasquier. […] Sur la fin de son commandement, toutefois, après la Saint-Barthélemy, il se décida à révéler au roi Charles IX les conclusions de son expérience : à force de pendre et de tuer, il en était venu à penser que le roi, pour rétablir son autorité et la paix, devait accorder la liberté de leur culte aux protestants, en détacher peu à peu la noblesse ambitieuse en réservant la faveur et les emplois aux catholiques, enfin user la turbulence de ses sujets dans la guerre étrangère : ce n’est pas là le discours d’un fanatique. […] Éditions : Discours d’aucuns propos rustiques, facétieux, et de singulière récréation, 1547 ; Baliverneries, 1548 ; ces deux ouvrages sous le pseudonyme de Léon Ladulphi, anagramme de N. du Fail ; Contes et Discours d’Eutrapel, 1585. […] Éditions : Recette véritable par laquelle tous les hommes de la France pourront apprendre à multiplier et à augmenter leurs trésors, la Rochelle, 1563 ; Discours admirables de la nature des eaux et fontaines tant naturelles qu’artificielles, des métaux, des sels et salines, des pierres, des terres, du feu et des émaux, etc, Paris, 1580. […] Autres Mémoires ; Fleuranges ; G. du Bellay, sieur de Langrey ; La Noue (dans ses Discours politiques et militaires) — Castelnau ; Marguerite de Valois, etc.
(Discours sur les Arts, les Sciences et les Lettres. […] Ce ne sont pas de mauvais vers, mais ce sont des vers qui ne portent pas du tout le cachet de Voltaire, à moins qu’il ne s’agisse des discours moraux ou philosophiques qu’il introduit dans ses drames et qui, alors, sont tout simplement du Voltaire proprement dit, du Voltaire des Discours sur l’homme ; il y a certainement là la marque de Voltaire ; mais tout le reste, tout ce qui est dialogue, tout ce qui est tirades, tout ce qui est récit, cela pourrait être écrit par de Belloy aussi bien que par Voltaire. […] Je ne fais qu’une petite exception et encore elle est pour ainsi dire secondaire pour le discours de Phénix. Vous savez très bien que, dans l’lliade, il y a un chant qu’on intitule le Chant de l’ambassade, et où Phénix, Ulysse et Ajax vont supplier Achille, qui s’est retiré sous sa tente, d’en sortir et de revenir combattre avec les Grecs ; et là le discours qui touche le plus Achille est le discours de son bon vieux père nourricier, Phénix, qui le supplie, en invoquant le souvenir de son enfance qu’il a tant soignée, d’une façon si diligente et si paternelle, qui le supplie de revenir auprès des Grecs. […] le discours de Phénix est intéressant, et une petite étude que je vous recommande en passant, serait de rapprocher le discours de Phénix, dans Homère, du discours de Phénix dans l’Achille de La Fontaine, qui est un peu plus élevé de ton.
Mais ces discours sont trop nombreux pour que nous les parcourions même rapidement dans ce coup d’œil sur cet écrivain monumental. […] Ses premiers discours contre le proconsul Verrès, spoliateur et assassin de la Sicile, sont un modèle d’éloquence accusatrice. […] Mais, si ces derniers discours étaient aussi envenimés, ils n’étaient pas aussi oratoires : l’homme y était animé à la vengeance, l’artiste en discours n’y était pas aussi complet. […] Quoi de plus agréable à l’esprit et à l’oreille qu’un discours poli, orné, rempli de pensées sages et nobles ! […] Je crois d’ailleurs en avoir dit assez ; je termine donc ici mon discours.