Mes discours ne roulait que sur la pitié qu’inspirent les vertus proscrites, que sur la terreur que produisent les crimes triomphants ! […] Enfin ôte-moi l’air d’un rhéteur, et qu’à mes discours on sente un peu le praticien. […] Si vous répandez sur les matières littéraires les clartés de votre simple raison, et si vous n’en jugez que par un tact d’habitude, vos discours ne semblent pas assez fondés en principes, et l’on vous demande de classer les objets avec plus de méthode. […] Je ne critique pas ses rédactions parfois très séduisantes ; j’attaque ses erreurs et le crédit que son éloquence leur prête : j’applaudis fréquemment à la forme académique de ses discours, mais j’en blâme le plus souvent le fonds. […] L’un de nos meilleurs lyriques, Lebrunw, combattit la vogue d’Ossian par une ode exquise, dont la lecture jettera sur ce sujet plus de clarté que mes faibles discours.
Il avait publié un petit livre, le Marfore ou discours contre les libelles, dont je ne parlerai pas, attendu que je ne sais personne qui l’ait lu ni vu. […] En 1628, la Faculté de médecine le choisit pour faire le discours latin d’apparat, proprement dit le paranymphe, qui était d’usage à la réception des licenciés ; c’était une grande solennité scholaire. […] Vers cette année-là, en effet, « le roi étant à Fontainebleau, le royaume tranquille et Mansfeld227 trop éloigné pour en avoir tous les jours des nouvelles, l’on manquoit de discours sur le change », enfin les sujets de conversations par toutes les compagnies étaient épuisés, lorsqu’un mystificateur ou un fou s’avisa de remuer tout Paris par une affiche placardée aux coins de rue et qui annonçait la venue mystérieuse des frères Rose-Croix pour tirer les hommes d’erreur de mort, et révéler le grand secret final. […] Naudé se pique dès l’abord de se bien séparer de ces auteurs qui, traitant de la politique, ne mettent pas de fin à leurs beaux discours de Religion, Justice, Clémence, Libéralité ; il laisse cette rhétorique à Balzac et consorts. […] C’est un discours supposé dans la bouche d’un Faune pour avertir les promeneurs à l’entrée d’un petit bois qui faisait partie de son domaine de Gentilly : Nunc animis linguisque viti, juvenesque favete, etc.
Où est le physicien de nos jours chez qui l’on puisse apprendre à composer un discours et une tragédie ? […] « L’épopée tient à la tragédie en ce qu’elle est comme elle, sauf le mètre, une imitation des actions nobles à l’aide du discours. […] Quand je parle d’un discours relevé d’agréments, j’entends celui qui réunit le rythme, l’harmonie et le chant, et quand j’ajoute : séparément selon leur espèce, j’entends que certaines parties n’ont que des vers, tandis que les autres se complètent aussi par le chant et la musique. […] Le caractère ou les mœurs, c’est ce qui distingue les gens qui agissent et permet de les qualifier ; et l’esprit, c’est l’ensemble des discours par lesquels on exprime quelque chose, ou même on découvre le fond de sa pensée. […] Puis, en même temps, nous regardant avec un sourire plein de douceur : Je ne saurais venir à bout, mes amis, de persuader à Criton que je suis le Socrate qui s’entretient avec vous, et qui ordonne toutes les parties de son discours.