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448. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XIV. Des Livres sur le Commerce & sur ce qui y a rapport. » pp. 329-332

Melon est digne d’un ministre & d’un citoyen même avec ses erreurs.

449. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Parocel » pp. 255-256

Magnifique retable d’autel à tourner la tête à tout un petit couvent de religieuses ; idée digne du xie  siècle où toute la science théologique se réduisait à ce que Denis l’aréopagite avait rêvé de la suite du père éternel et de l’orchestre de la trinité.

450. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406

Pour trouver des monologues dignes d’être comparés à ceux que son héroïne nous fait entendre, il faut revenir à Didon. […] Seulement il ne l’applique point en cette situation même à l’âme de Didon, mais, en un tout autre endroit du poëme (livre viii), à l’esprit d’Énée lorsque celui-ci, pendant sa lutte contre Turnus, agite divers projets politiques ; et j’ose dire qu’ainsi dépaysée cette comparaison légère, bien plutôt digne du cœur d’une jeune fille ou d’une jeune femme, est beaucoup moins aimable et moins fidèle108. […] Il y aurait encore (mais il ne faut pas abuser même des grâces) à tirer du début du chant suivant l’image des terreurs soudaines de Médée, qui se croit découverte, sa fuite du palais paternel, ses adieux au lit, à la chambre virginale, dans laquelle elle laisse suspendue pour sa mère une boucle de ses plus longs cheveux : c’est à regret que je renonce à ces touchantes scènes, dignes de tout ce qui a précédé115. […] Qu’on se garde de conclure pourtant qu’il ne se rencontre pas encore de beaux passages, et dignes de souvenir, notamment l’épisode des noces en Phéacie ; ce que je veux marquer, c’est que l’action, si heureuse et si pleine dans son milieu, est véritablement sur le retour, c’est que l’intérêt principal se traîne et n’a plus d’objet. […] Quand on parle aujourd’hui de la pléiade des poëtes d’Alexandrie, et qu’on se demande ce qui nous en reste de charmant, chacun nomme à l’instant Théocrite, et l’on a raison ; Théocrite en cela n’a rien usurpé ; il est digne de tous les souvenirs et d’un culte à jamais reconnaissant, à jamais nouveau de fraîcheur comme sa muse.

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