Un poëme, dont le sujet principal est la mort violente d’une jeune princesse, entre dans l’ordonnance d’une fête ; et l’on destine cette tragedie à faire le plus grand plaisir d’une compagnie qui s’assemblera pour se divertir.
Le poëte Léonard est né à cette Guadeloupe où la jeune Marceline va tenter la destinée. […] Une seule circonstance heureuse en rompt la note uniforme et triste, parfois déchirante, le mariage de sa fille Ondine, si tôt suivi d’une fin funeste : « (24 décembre 1849)… Mon bon Richard, si votre amitié n’est pas sans inquiétude sur nous et notre silence, je suis tout à fait de même sur tout ce qui vous concerne ; — et quoique je ne sache de quel côté donner de la tête, je prends sur la nuit pour vous écrire, — la nuit de Noël, mon cher Richard, qui changerait les destinées de ce triste monde et la vôtre, si le Sauveur écoutait son pauvre grillon, humblement à genoux dans la cheminée… où il y a bien peu de feu, mon celui de mon âme, très-fervente, très en peine ! […] Rien ne se guérit dans mon triste cœur : mais aussi rien n’y sèche, et tout est vivant de mes larmes. » Cette dernière sœur elle-même mourait ; la mesure des deuils était comblée, et il y eut des moments où, dans sa plénitude d’amertume, l’humble cœur sans murmure ne put s’empêcher toutefois d’élever des questions sur la Providence, comme Job, et de se demander le pourquoi de tant de douleurs et d’afflictions réunies en une seule destinée : « (30 janvier 1855)… J’ai depuis bien longtemps la stricte mesure de mon impuissance ; mais tu comprends qu’elle se fait sentir par secousses terribles quand je sonde l’abîme de tout ce qui m’est allié par le cœur et par la détresse. […] Je lis à ce propos dans une lettre du peintre Coignet à Mme Valmore (Saint-Chamond, 12 août 1843) : « Nous lisions, il y a quelque temps, un article de Sainte-Beuve, destiné à servir de préface à vos Poésies.
Sa destinée a de tels contrastes et de telles harmonies dans son ensemble, que ce serait une profanation d’y rien dégrader. […] En feuilletant moi-même149 les papiers de Mme de Sablé, j’y ai trouvé le premier projet d’article destiné au Journal des Savants et de la façon de cette dame spirituelle. […] » Je ne puis rien voir d’admirable en toute cette destinée du duc de La Rochefoucauld, et, si elle prouvait quelque chose, c’est que son aïeul n’avait pas si tort en définitive de juger les hommes comme il l’a fait. […] Ma première jeunesse, du moment que j’avais commencé à réfléchir, avait été toute philosophique, et d’une philosophie positive en accord avec les études physiologiques et médicales auxquelles je me destinais.