On comprend de la sorte comment, par une destinée exceptionnelle, le christianisme pur se présente encore, au bout de dix-huit siècles, avec le caractère d’une religion universelle et éternelle. […] Mais, au milieu de cette uniforme vulgarité, des colonnes s’élèvent vers le ciel et attestent une plus noble destinée.
On demande s’il doit en être d’elle comme d’un tableau destiné à être vu de loin. […] Au sortir d’un autre sermon, la vérité arracha à ce célèbre acteur cet aveu humiliant pour sa profession : « Mon ami, dit-il, à un de ses camarades qui l’avoit accompagné, voilà un orateur, & nous nous ne sommes que des comédiens. » Un jeune homme, qui se destine à la chaire, doit former sa déclamation sur tout ce qu’on raconte de celle de ces grands hommes, les imiter en tout, excepté dans les défauts qu’on leur a reprochés.
« Dans l’origine, les mots ont tous été imitatifs ou analogiques, et destinés à peindre ou à rappeler une relation physique. […] Le mot quelquefois ne signifie pas la chose, mais la chose oblige le mot à être vrai ; car il est dans sa nature d’être une expression vraie, ou destinée à devenir vraie.