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380. (1899) Le préjugé de la vie de bohème (article de la Revue des Revues) pp. 459-469

Il n’aurait qu’une attention de quelques instants à soutenir pour s’assimiler à fond cet art superficiel, mais pratique, de la tenue dans la vie, offrir une surface polie et impénétrable aux bêtes curieuses qui guetteraient ses défauts ou ses faiblesses secrètes, murer sa pensée derrière la courtoisie, et apparaître strict, armé, indémontable, aux yeux des « mondains » ébahis de sa vraie aristocratie. […] La force de cohésion de la médiocratie a toujours fait défaut aux artistes ; leur nervosité et leur maladif désir de perfection les a poussés, bien plus que l’ambition ou l’envie, à se dénigrer et à se désunir. […] Que si la noblesse de l’art engage encore certains braves et bons artistes à chercher sous leur cape le pommeau d’une dague imaginaire, ou à boucler sous un feutre Louis XIII une chevelure exagérée, c’est un travers qui, par son inoffensif, dégénérerait vite en vicieuse tournure d’esprit ; c’est une inélégance morale et un défaut d’indépendance que de songer à se signaler par une recherche de costume lorsqu’on a professionnellement le devoir d’exempter ses sentiments de ceux du vulgaire, et l’artiste ici rejoint le photographe et le coiffeur, inutilement.

381. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « L’abbé Barthélemy. — II. (Fin.) » pp. 206-223

Les défauts et les qualités du livre s’expliquent très bien par la manière dont il fut composé, et par la nature d’esprit de l’écrivain. […] Geoffroy, en de sévères et justes articles qu’il a insérés dans L’Année littéraire (1789), a noté, et point du tout en homme de collège, ces graves défauts et ces lacunes de l’ouvrage. […] Je ne veux pas trop presser ses défauts, on les sent trop bien aujourd’hui ; mais il eut, à son moment, sa grâce et son utilité relative.

382. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre VIII : M. Cousin érudit et philologue »

On a vu48 que les biographies de Mme de Longueville et de Mme de Sablé ont le même défaut. […] Mais un souffle intérieur emporte toutes ces phrases ; la pensée est noble, l’impression grande, et le morceau, dans ses défauts et dans ses mérites, rassemble assez bien les mérites et les défauts de M. 

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