Vous distinguons à Paris un nouveau venu de province à ce qu’il ne parle que politique, et mieux encore, à ce que, dans tout ce que nous lui disons, il cherche, il ne peut pas s’empêcher de chercher l’intention politique, les dessous politiques, secrets peut-être, mais qu’il saura bien démêler et découvrir, à quoi, d’ailleurs, il réussit toujours. […] Œuvre très distinguée d’ailleurs, et qu’il ne faut, enfin décompté, que recommander très sérieusement au lecteur. […] Pour eux, donc, la certitude ne pouvant sortir d’eux-mêmes, pure, inaltérée et splendide, il faut qu’elle vienne d’ailleurs, de plus loin et de plus haut.
Préface L’Écho de Paris publiait, sous ma signature, le 7 juin 1892, cet article. La vie littéraire, en ses duretés, a parfois d’aimables surprises, mais au bout de bien des années. Cet hiver, je recevais cette lettre du Japon : Yokohama (Hôpital général). Monsieur, Voulez-vous permettre à un jeune Français de vous exprimer tout le plaisir que lui a causé Outamaro, mieux placé que tout autre pour le comprendre puisque je suis au milieu des Japonais… J’avais quinze ans quand j’ai lu Sœur Philomène et j’ai voulu être interne, et je suis médecin… La Maison d’un Artiste m’a fait venir au Japon. En un mot, comme cette étoile qui guide le marin, ignorante elle-même des destins qu’elle mène, vous avez eu une influence dominatrice sur toute ma vie.
Il était affectueux et bon, « civil de manières, d’ailleurs honnête et loyal dans sa conduite », « d’un naturel ouvert et franc206 » ; s’il avait les entraînements, il avait aussi les effusions des vrais artistes ; on l’aimait, on se trouvait bien auprès de lui ; rien de plus doux et de plus engageant que cette grâce, cet abandon demi-féminin dans un homme.