Nous devons renoncer désormais à cette critique verbale qui n’entre point dans le fond des choses, qui s’attache surtout aux formes du style, à l’économie d’une composition, à l’observance de certaines règles, à la comparaison superstitieuse avec les modèles, sorte de critique secondaire dont M. de La Harpe est souvent un modèle si parfait. Maintenant cette critique nous a appris tout ce qu’elle pouvait nous apprendre. […] Cette critique nouvelle, tout en nous dévoilant des merveilles inconnues, nous montrera la route pour en opérer aussi à notre tour.
Je crois bien qu’il est le seul aujourd’hui à représenter un type complet de critique esthétique, à qui sont familières chacune des trois branches de l’art, plastique, littéraire et musicale, et qui sait constamment les réunir par des lianes souples d’idées générales. Son Charles Baudelaire, ses monographies sur la peinture du XVIIIe siècle, sa Religion de la musique, montrent excellemment à quel point cette place centrale dans le monde du beau permet une critique riche et vivante. […] L’art, la critique, à plus forte raison la critique esthétique générale, exigent cette préoccupation.
Voilà une critique sommaire, mais voilà une critique, et cette fiche de bibliothèque est le premier commentaire qui ait été écrit en France sur Shakspeare. […] Nous verrons ce qu’une critique étroite en a pensé. […] Ce n’est pas de la vulgaire critique ; fi donc ! […] La critique savante sur le Tartuffe bat son plein. […] Suffit-il de critique savante ?