Il ne suffisait pas que, par ce temps de République qui fait revenir les exilés, on délivrât de captivité Saint-Simon, qu’on ne craignait plus, comme on a délivré Blanqui, que l’on craint peut-être toujours ! […] Dubois, qui n’est plus à son tour le Dubois des Mémoires, Dubois qui n’est plus le fils du Clistorel de Brive-la-Gaillarde, le laquais Dubois, le proxénète Dubois, l’ami intime de la Fillon et de la Gourdan, Dubois le chafouin et la fouine, Dubois le méprisé, le vilipendé, l’avili, le roulé dans la fange par le talon rouge de Saint-Simon, qui ne craignait pas de s’embourber dans une pareille crotte, le Dubois enfin dont le portrait faisait face à la chaise percée dans la garde-robe de l’implacable duc, qui aurait voulu l’y étouffer, comme Clarence dans son tonneau de Malvoisie !
Voilà, en somme, ce que Saint-Chéron n’a pas dit et ce que nous disons pour lui, tant nous craignons peu de faire la charité d’un fait à une thèse erronée, de grossir un faisceau si facile à rompre et à disperser ! […] Que craignait-il ? […] Or, Innocent avait cette puissance, Mais comme le mal était sans remède, comme les légats étaient des prêtres, des serviteurs de l’Église égarés par trop de zèle ; comme lui, surtout, Innocent, était modéré, il a craint d’ajouter au scandale de la faute l’éclat de la punition.
Il ne craint pas de la blâmer. […] Renan ne craint pas de dire qu’il crée la sainteté de ce qu’il croit et la beauté de ce qu’il aime. […] Nous craignons bien qu’il ne puisse jamais changer.