Le poète décompose trop les sentiments et en pousse un à l’excès : c’est comme d’autres qui, dans l’école de la couleur, abusent d’un ton et vont aussitôt à l’extrémité de la gamme. […] Quelques-uns ont dû être accommodés, par quelque trait final qui n’est pas toujours sans aigreur, au goût de la Revue catholique et royaliste sous couleur libérale, le Correspondant, qui les a insérés.
Il y a des mots qui détonnent ; des aspérités sortent de la trame ; toutes les couleurs ne s’y fondent pas. […] c’est bien lui ; de ses ailes de fleurs Tombent sur le gazon de joyeuses couleurs… ; après ce premier chant, que tout le monde comprend et volontiers répète, en vient un, comme pendant, sur l’Automne et sur la mélancolie.
Comme Molière, il a refusé de s’enfermer dans le langage académique et dans l’usage mondain : mettant en scène toute condition et tout caractère, il lui faut des mots de toute couleur et de toute dignité. […] Mais ce fait réveille en lui des sensations lointaines421 : le carrosse de Poitiers gravissant une rude montée dans la vallée de Torfou ; et de ces sensations réveillées va se former le tableau merveilleux, d’une couleur si sobre et si intense, que présente le début de la fable.