Car l’aventure de la chair est la même pour tous ; ou, du moins, ce par quoi un corps se fait aimer d’un autre, se distingue pour lui de tous les autres corps et leur devient préférable, est quelque chose ou d’inexplicable ou de difficile à expliquer sur un théâtre. […] Le sac à bijoux de Simone, retrouvé sur le corps de Thécla, a fait croire à M. d’Aubenas que c’était le cadavre carbonisé de sa femme. […] Ils sont indulgents aux liaisons qui font réellement, de tout le corps diplomatique, une seule famille. […] C’était à lui qu’ils pensaient dans leurs tentations, et c’était lui qu’ils craignaient dans les défaillances de leur âme et de leur corps. […] » « Le cardinal lui-même avait accompagné le corps depuis Rome. » Et Jean a longtemps rêvé d’être le héros d’une fête pareille.
Son corps fut enseveli parmi ceux des saints, dans le tombeau de la famille Flavia. […] « C’est, dit-il, un corps séparé du grand corps de la nation, et qui semble le corps d’un enfant. » Et comme partout il célèbre chez les chefs et chez les soldats la vertu des vertus, le sacrifice, qui est la plus grande beauté du monde et qu’il faut admirer même quand il est involontaire ! […] Parce que sans doute ces couleurs et ces formes étaient les vêtements nécessaires de sa pensée et le vrai corps de son âme poétique. […] Il l’arrangeait sur un fauteuil de manière qu’elle semblât autant que possible recouvrir un corps humain. […] Il a souffert qu’on chantât en sa présence des couplets aussi injurieux pour son corps d’officiers que bassement adulateurs pour lui.
Les noms se presseraient sous ma plume si je voulais énumérer à cette occasion tout ce que nous avons d’érudits qui ne le sont, en quelque manière, qu’à leur corps défendant, par force et non du tout par choix, incapables de comprendre ou de soupçonner seulement ce que leurs investigations ont d’importance ultérieure à leur objet immédiat ou prochain. […] Et, à défaut de ce corps complet de bibliographie, pourquoi M. […] On peut dire, cependant, que, dans les plus ingrates ou les plus ennuyeuses de ces discussions, il y va presque toujours d’intérêts généraux, ou au moins collectifs ; et cela seul, donnant à l’orateur plus de confiance dans la grandeur ou dans la portée de la cause, donne aussi à son éloquence, — quand il en a, — plus de corps, plus de souffle, et plus d’envergure. […] De là encore, cette emphase habituelle, de là ces éclats de voix, cette mimique intempérante, et cette gesticulation exagérée par laquelle le corps parle au corps, pour procurer à l’auditoire la sensation d’une éloquence que le lecteur essaie vainement de retrouver. […] C’est par un préambule ou par un péristyle que l’on accède au corps de l’ouvrage ; on en admire les fondations ; on en trouve les lignes harmonieuses, et l’économie sagement ou heureusement entendue.