La fable tragique, selon Aristote, peut se combiner de quatre manières différentes : la première, lorsque le crime s’achève ; la seconde, lorsqu’il ne s’achève pas ; la troisième, quand il est commis sans connaissance et comme involontairement ; la quatrième enfin, quand il est commis de propos délibéré. […] Dans Œdipe, le crime est commis avant d’être connu ; et la connaissance qu’en ont ensuite ceux qui l’ont commis, cause la plus grande terreur dans le dénouement.
Est chose tout objet de connaissance qui n’est pas naturellement compénétrable à l’intelligence, tout ce dont nous ne pouvons nous faire une notion adéquate par un simple procédé d’analyse mentale, tout ce que l’esprit ne peut arriver à comprendre qu’à condition de sortir de lui-même, par voie d’observations et d’expérimentations, en passant progressivement des caractères les plus extérieurs et les plus immédiatement accessibles aux moins visibles et aux plus profonds. […] À parler rigoureusement, dans l’état actuel de nos connaissances, la question ainsi posée ne saurait recevoir de solution catégorique.
Avec le goût et le sens moral, ce qui lui manque le plus c’est la sympathie, et sans la sympathie, sans cette faculté précieuse, délicate et subtile, n’y ayant pas moyen d’enfoncer un peu avant dans la connaissance de nos semblables, il n’y a pas moyen non plus d’être naturaliste. […] Rien n’est simple ici-bas, et moins que toute chose, non pas même pour les autres, mais pour nous, l’exacte connaissance de la diversité de nos mobiles secrets sous l’apparente ressemblance des actes.