nous n’aurions pas eu la figure de l’abbé Mical, — la plus profonde figure du livre et la plus belle sans en avoir l’air ; — l’abbé Mical, qui croit en Capdepont, qui le veut évêque ; l’abbé Mical, au conseil de prêtre, à l’amitié de prêtre qui va jusqu’aux coups, qui les reçoit et qui les pardonne ; l’abbé Mical, le petit poisson qui conduit ce requin aveugle et qui a plus de mérite que le petit poisson, que le requin ne mangera pas, quand, lui, peut être dévoré par le sien ; l’abbé Mical, enfin, le Père du Tremblay du Richelieu futur, mais autrement sublime, car Richelieu, qui suivait les conseils du Père Joseph, ne le battait pas.
Proserpine s’élance sur le char éclatant de son noir époux ; Hermès la conduit au temple d’Éleusis. […] Pour moi, je n’irai pas où tu veux me conduire. […] Il dut conduire un siècle dont il n’était pas, soutenir une décadence imminente, remédier à des maux qu’il savait incurables, se dévouer à une société qu’il méprisait et qu’il condamnait. […] Il se laissa conduire, soucieux et morose encore. […] Ces hermines excellent à vanter la fange et à conduire au bourbier.
— C’est le crime des jeunes filles, répond l’historien ; « les jeunes filles de ce temps-ci se conduisent comme des femmes faites, raison de plus pour que les femmes faites se conduisent comme les jeunes filles ! […] Il fut arrêté comme déserteur sans bagages, et conduit devant ses juges, Salicetti et Robespierre le jeune. […] À ces affreux spectacles, on se rappelle, malgré soi, ce conseil d’un philosophe cynique : « Il faut se munir dans la vie, ou de raison pour se conduire, ou d’un licou pour se pendre. » Eh ! […] Et quand on pense qu’il y a des hommes dont toute la vie s’est usée à conduire au but une phalange d’écrivains si divers, on ne peut s’empêcher de prendre ces hommes en pitié. Il faut, en effet, bien plus de sang-froid, de persévérance, et un plus grand coup d’œil pour conduire un de ces grands journaux sur lesquels reposent l’opinion et la paix de l’Europe, que pour gagner une bataille.