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430. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80

Nos matelots prirent la rame ; nous leur ordonnâmes de nous conduire lentement. […] Tantôt je me livre à de sublimes méditations : l’état où elles me conduisent par degrés tient du ravissement ; tantôt j’évoque, innocent magicien, des ombres vénérables qui furent jadis pour moi des divinités terrestres, et que j’invoque aujourd’hui comme des génies tutélaires. […] « Ce n’est point à la science qu’il appartient de conduire les hommes ; il appartient aux prélats, aux grands officiers de l’État, d’être les dépositaires et les gardiens des vérités, d’apprendre aux nations ce qui est bien et ce qui est mal, dans l’ordre moral et spirituel. […] « Partout, dit-il, le petit nombre conduit le grand nombre.

431. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIe entretien. Balzac et ses œuvres (2e partie) » pp. 353-431

Aussi, peut-être, sur cent d’entre eux, s’en rencontrerait-il bien quatre-vingt-dix-neuf qui se seraient conduits comme se conduisait Charles Grandet. […] Il conduit son neveu dans sa chambre. […] … » XIII Balzac conduit ce roman, ou plutôt cette histoire jusqu’à la dernière ironie de la destinée.

432. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69

Les raisons qui nous ont conduit à accorder à l’individu une certaine réalité physiologique et psychologique indépendante de la socialité entraînent comme conséquence la possibilité théorique d’une antinomie entre l’individu et la société. […] Bergson ne peut nous conduire à opposer le moi, égoïste à autrui, l’individu à la société. […] Le souci exagéré du progrès de la sociabilité conduirait le savant à négliger les recherches qui n’ont pas une relation directement visible avec le bonheur humain. […] Tous les novateurs sont conduits à cet acte de foi par une sorte de fatalité historique.

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