C’est là qu’ils avaient conçu d’abord ces croyances et établi ces rites. […] Chaque famille avait ses dieux, et l’homme ne concevait et n’adorait que des divinités domestiques. […] On conçoit le respect qui devait s’attacher à cet homme sacré. […] Ils furent très longtemps sans concevoir la Divinité comme une puissance suprême. […] Une telle ruse ne se conçoit pas dans les siècles où l’on croyait à cette religion.
On pourrait retourner le mot de Boileau : ce qu’on a une fois énoncé se conçoit plus clairement, et s’énoncera mieux une autre fois.
Chacun des trois volumes des précédentes éditions représentait la manière de l’auteur à trois moments, et pour ainsi dire à trois âges différents ; car, sa méthode consistant à amender son esprit plutôt qu’à retravailler ses livres, et, comme il l’a dit ailleurs, à corriger un ouvrage dans un autre ouvrage, on conçoit que chacun des écrits qu’il publie peut, et c’est là sans doute leur seul mérite, offrir une physionomie particulière à ceux qui ont du goût pour certaines études de langue et de style, et qui aiment à relever, dans les œuvres d’un écrivain, les dates de sa pensée.