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654. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Introduction »

C’est, précisément ce qui fait que notre pensée enveloppe en elle de quoi comprendre la nature et tout ce qui nous est inférieur ; en ce sens, on peut dire que, pour apprendre, il suffit de nous souvenir, non pas, comme croyait Platon, d’un monde intelligible, mais du monde sensible. […] — La vie, ou plus généralement l’action, qui elle-même ne se comprend que comme désir et volonté.

655. (1889) L’art au point de vue sociologique « Préface de l’auteur »

Le dix-neuvième siècle n’a pas seulement élargi la science, il l’a considérablement approfondie, il l’a fait passer du dehors au dedans ; la physiologie s’est perfectionnée assez pour toucher à la psychologie, et, à mesure que la science du système nerveux est allée grandissant, on a mieux compris combien étaient insuffisantes les vues du matérialisme brut et égoïste. […] Mais, pour distinguer la religion de l’art même, il importe de comprendre que la religion a un but, un but à la fois spéculatif et pratique : elle tend au vrai et au bien.

656. (1901) Des réputations littéraires. Essais de morale et d’histoire. Deuxième série

Nous comprenons que la question vous intéresse ; mais qu’est-ce que vous voulez que cela nous fasse ? […] J’avoue donc que je ne comprends pas soit les craintes du libraire sur le débit de mon second volume, soit la disposition de l’esprit public qui les justifierait. […] Il faut, pour comprendre de bonnes raisons, avoir de l’intelligence et se donner du mal. […] C’est un de mes étonnements, qu’on ne comprenne pas mieux ce que la critique littéraire gagnerait à la fois d’agrément et d’autorité à cette allure indépendante et si facile à suivre. […] Le goût bourgeois, qui avait mis sur le trône Carrache et Guide, n’a jamais compris leur déchéance et serait très empressé à leur rendre le sceptre.

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