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482. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre IX. L’antinomie politique » pp. 193-207

Foule et oligarchie en effet se ressemblent en un point : leur commune haine de toute personnalité indépendante, de toute volonté dissidente. […] On dira peut-être que cette médiocrité de pensée et d’aspirations, commune aux dirigés et aux dirigeants, constitue précisément cette « volonté générale » dont se réclame l’idéologie démocratique.

483. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XXIII » pp. 237-250

« Elle craignait extrêmement la mort, et avait ce sentiment commun avec la princesse Parthénie son amie (madame la marquise de Sablé), qui avait des frayeurs de la mort au-delà de l’imagination. […] Son mari était Antoine Rambouillet, fils d’un financier, qui n’avait de commun avec les d’Angennes, marquis de Rambouillet, qu’une grande fortune, amassée dans les affaires du domaine, et dont il dépensa une partie à construire une maison dite la Folie de Rambouillet, sur le terrain de Reuilly, autrefois séparé du faubourg Saint-Antoine, et dont il ne subsiste plus que la porte d’entrée.

484. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 22, que le public juge bien des poëmes et des tableaux en general. Du sentiment que nous avons pour connoître le mérite de ces ouvrages » pp. 323-340

En effet, les poëtes anciens seroient aussi surpris d’apprendre sur quels endroits de leurs ouvrages le commun des commentateurs se récrie davantage, que s’ils venoient à sçavoir ce que l’abbé de Marolles et les traducteurs de son espece leur font dire quelquefois ; les professeurs qui toute leur vie ont enseigné la logique, sont-ils ceux qui connoissent le mieux quand un homme parle de bon sens et quand il raisonne avec justesse ? […] Il est des siecles et des villes où les connoissances necessaires, pour bien juger d’un ouvrage par son effet, sont plus communes et plus répanduës que dans d’autres.

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