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1268. (1862) Cours familier de littérature. XIII « LXXVIIe entretien. Phidias, par Louis de Ronchaud (2e partie) » pp. 241-331

Ne rougissons pas d’un instinct que nous avons en commun avec Socrate. […] L’idée du beau, produit d’une conception tout intellectuelle, n’a rien de commun avec ces rêves bâtis d’une imagination sombre et superstitieuse. […] Ce qui frappe dans les édifices de Babylone et de Ninive, après le caractère imposant qu’ils ont en commun avec les monuments de l’Égypte, ce sont les représentations animées de la vie réelle qui s’y déployaient sur les murailles.

1269. (1863) Cours familier de littérature. XV « LXXXVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (3e partie) » pp. 5-79

Mais la peinture en est chargée de couleurs mélodramatiques fausses, parce que le mélodrame n’a rien de commun avec la nature. […] VII Mais voyons par quel procédé de morale très peu sociale le digne galérien était arrivé à cet otium cum dignitate de maire de sa commune et de Petit Manteau bleu de M… sur M… C’est ici que la société est vertement semoncée par cet audacieux bandit avant qu’il ait concouru pour le prix Montyon de son époque, avant qu’il ait acquis cette vertu déshonorée qui n’a de prix que parce qu’elle se cache, et qui n’a de couronne que parce qu’elle se montre : Et fugit ad salices et se cupit ante videri ! […] « Moins d’une heure après, le verdict du jury déchargeait de toute accusation le nommé Champmathieu ; et Champmathieu, mis en liberté immédiatement, s’en allait stupéfait, croyant tous les hommes fous et ne comprenant rien à cette vision. » Javert ressaisit Valjean au chevet du lit de Fantine ; elle meurt d’étonnement et d’effroi, on la jette à la fosse commune.

1270. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79

Je l’ai ici dans un fidèle et charmant portrait de Mlle Stéphanie de Virieu, la sœur de notre ami commun, Aymon de Virieu, chez qui nous passions l’été en Dauphiné, au pied des monts de la Grande Chartreuse ; cette jeune personne, le Van Dyck à la sépia des femmes, fit son portrait pour moi, et le même pour lui aussi. […] Il est d’ailleurs encore, au dernier terme de l’infortune, une jouissance que le commun des hommes ne peut connaître, et qui vous paraîtra bien singulière, c’est celle d’exister et de respirer. […] Mais les arbres sont muets ; leur froide écorce me repousse ; elle n’a rien de commun avec mon cœur, qui palpite et qui brûle.

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