Cependant l’esprit bourgeois, qu’on voyait poindre dès les temps épiques dans les gabs du Pèlerinage de Charlemagne, commence à se faire sentir par des contes ironiques ou plaisants, par des fabliaux, et par quelques branches de Renart : il s’épanouit au xiiie par la prodigieuse fécondité de ces deux genres, tandis que se déploie la noble et fine galanterie de la poésie lyrique de cour. […] Et voici tout le service funèbre de Renart (qui du reste n’est pas mort) : d’abord on chante auprès du corps les leçons, répons et versets des vigiles des morts ; puis le lendemain on sonne les sains, on porte le corps à l’église, on le dépose devant l’autel, et l’office commence. Bernart l’archiprêtre, « un peu avant l’évangile », fait l’oraison funèbre de Renart, qui commence, ainsi qu’il sied, par une grave méditation de la mort, et se termine en ordurière polissonnerie. […] Ce fut au xiie siècle que de la tradition orale toutes ces histoires commencèrent à passer dans la littérature : elles furent rimées en petits vers de huit syllabes, pour être récitées par les jongleurs.
Peu après commence pour le pauvre petit, sous la direction d’un Père jésuite et d’un vieux gentilhomme, une éducation impitoyable, à haute pression, que je remercie le ciel de m’avoir épargnée. […] Il revient à Paris, entre à l’Académie royale, qui était une sorte d’École militaire, et commence à aller dans le monde, à l’hôtel de Condé et à l’hôtel de Rambouillet, où il rencontre une foule de jolies personnes et notamment cette touchante Marthe du Vigean dont il devient quelque peu amoureux. […] Je m’en sens si profondément incapable que je commence à admirer ceux qui ont cette puissance en eux. […] Nous avons vu quelle place insignifiante tient Gassion dans la narration de M. le duc d’Aumale : or, avant de commencer son récit, M. le duc d’Aumale nous fait un portrait de Gassion beaucoup plus développé que celui des autres généraux, très coloré et très vivant : Gassion était connu de M. le Duc, qui avait déjà servi avec lui.
« Considérant avec regret le manque d’unité du mouvement décadent qui commençait alors à se dessiner, il résolut de fonder un organe qui rassemblerait “ces forces éparses en un faisceau unique”. […] Il la taquina si bien, cette oreille, ce nom d’un artiste suprême, de qui j’ai dit, d’ailleurs, qu’il considérait la clarté comme une grâce secondaire, qu’une assez plaisante confusion commença de régner. […] L’Académie française (qui commence par y être habituée) a senti la violence de leurs coups. […] Ces coups de grosse caisse, les plus subtils esthètes s’y résignaient, à commencer par Maurice Barrès qui faisait, le lendemain de l’exécution capitale de je ne sais plus quel criminel (Morin, je crois ?)