Ballanche était donc ainsi autant habitant du ciel par le regard qu’habitant de la terre par le peu d’humanité qu’il y avait en lui. […] Un jeune et noble admirateur, le prince de Rohan (depuis archevêque de Besançon, mort de ses aspirations vers le ciel), la fréquenta assidûment à Rome. […] Son nom lui promettait le cardinalat, sa vertu lui promettait le ciel. […] La cime d’un acacia arrivait à la hauteur de l’œil, des clochers pointus coupaient le ciel, et l’on apercevait à l’horizon les collines de Sèvres. […] Il souffre impatiemment cet exil dans un pays sans terre et sans ciel, pays fait pour l’intrigue et la guerre, et non pour la poésie.
Ou si, au contraire, alors que nous avons l’âme en détresse, le ciel est radieux et le soleil brillant, il nous semble que toute cette gaieté extérieure insulte à la tristesse de notre âme. […] afin qu’un jour, à votre heure dernière, Contre tous vos péchés vous ayez la prière D’un mendiant puissant au ciel. […] afin qu’un jour à votre heure dernière, Contre tous vos péchés vous ayez la prière D’un mendiant puissant au ciel. […] Es-tu l’œil du ciel borgne ? […] Au ciel, au paradis, Eloa entendit parler de l’ange déchu et elle prit pitié de lui : elle l’aima, justement parce qu’il était déchu.
Comme il craignait hier la trop grande consternation de son auditoire sur les défauts de la vocation et sur la difficulté extrême de les réparer, il le releva et le ranima par une incomparable paraphrase de tout le Cantique de Jonas, qui le tint élevé à Dieu et comme transporté hors de la chaire assez longtemps les bras croisés et les yeux au ciel. […] Par ces traits tout spirituels, elle n’est pas moins une petite Palestine pour nous et une figure du ciel que par ses figues, ses muscats, ses olives, ses oranges, etc. » — On voit que cet ami de Racine n’était pas sans avoir l’imagination quelque peu riante. — Il est moins question dans les toutes dernières lettres que nous avons de lui des deux prédicateurs émules ; la Cour les enlève à la ville ; Versailles et le monde, ce sera peu à peu l’écueil de l’illustre Massillon : « (23 mars 1700).