Elle a fait pleurer, cette agonie exquise, délicate, presque mignonne, doucement flottante entre l’amour et la prière, entre la terre et le ciel, l’agonie d’une jolie païenne qui a peur d’avoir froid dans son tombeau. […] C’est un de ces anges tombés de l’aristocratie, qui s’ennuient dans leur ciel blasonné d’or et d’azur, gardé par les chastes licornes de l’art héraldique, et qui veulent, à tout prix, en descendre, pour se mêler aux saturnales du monde inférieur.
La poussière soulevée par elles, le sang qu’elles jettent contre le ciel, retomberaient seulement pour les souiller, si les gouvernements restaient dans leurs devoirs de gouvernement. […] Don Manuel de Roda parla en homme qui a un titre et qui peut en exciper à ciel ouvert.
Pour la première fois, D’ouïr sa voix ; Où rêveuse, l’amie Doucement obéie, S’appuyant à mon bras, Parlait tout bas ; Pensive et recueillie, Et d’une fleur cueillie Brisant le cœur discret, D’un doigt distrait, À l’heure où, sous leurs voiles, Les tremblantes étoiles Brodent le ciel changeant De fleurs d’argent.