D’autre part, il a un profond sentiment de la nature et non pas seulement de la nature extérieure, des ciels et des paysages, mais de notre nature corporelle et sensuelle, du naturalisme humain. […] Claudel nomme Laeta, Fausta et Beata, « toutes trois parées… Les bras et le sein dévoilés… Assises… La face levée au ciel… Nulle de l’autre regardée… Assises et demi-renversées. […] Souffrez donc que tel livre ait pitié du genre humain… La lune luit dans sa lanterne de nuages blancs, veilleuse dans la chambre du ciel malade. […] Roudaghi s’écriait : « Une seule fois dans l’année vient la rose : ton visage est pour moi une rose éternelle. » Et Kisaï : « La rose est un trésor descendu du ciel : l’homme au milieu des roses en devient plus noble. […] Hésitant encore, il trouve un couteau dans une auberge, le vole et considère cet incident comme un signe de la volonté du ciel.
les petites mauves, lorsqu’elles ont comme péri dans le jardin, et le vert persil, et le frais fenouil tout velu, revivent par la suite et repoussent à l’autre année ; mais nous autres hommes, les grands, les puissants ou les génies, une fois que nous sommes morts, insensibles dans le creux de la terre, nous dormons à jamais le long, l’interminable, l’inéveillable sommeil. » — Ce passage fait souvenir de l’ode d’Horace : Diffugere nives, dans laquelle le poëte exprime la mobilité des saisons, le printemps qui renaît et qui sollicite à jouir de l’heure rapide, car l’hiver n’est jamais loin : « Mais, ajoute-t-il en s’attristant également de la supériorité de la nature sur l’homme, les lunes légères ne tardent guère à réparer leurs pertes dans le ciel, tandis que nous, une fois descendus là où l’on rejoint le pieux Énée, le puissant Tullus et Ancus, nous ne sommes que poussière et ombre. » La pensée d’Horace est belle, elle est philosophique et d’une mélancolie réfléchie ; mais je ne sais quoi de plus vif et de plus pénétrant respire dans la plainte de Moschus. […] « Le venteux hiver s’en étant allé du ciel, la saison rougissante du printemps a souri avec ses fleurs.
Le poëme et le discours sont œuvres viriles, parce que l’un est le trépied, l’autre la tribune ; l’un monte trop haut dans le ciel, l’autre descend trop bas dans le tumulte humain. […] Quand le soleil disparaît de l’horizon du pays du nord, les habitants de ces contrées ne blasphèment pas ses rayons qui luisent encore pour d’autres pays plus favorisés du ciel.