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1182. (1891) Impressions de théâtre. Cinquième série

Il l’a adorée dès qu’il l’a vue, il lui fait une cour dévotieuse, emphatique et fleurie ; et, tandis qu’il massacrait les peuples et qu’il brûlait les villes, il n’a jamais touché Zénocrate du bout des doigts : « … J’en atteste le ciel, son être céleste est pur de toute tache… » Or, un jour, il surprend le seigneur mède Agydas parlant à Zénocrate de trop près. […] Ô lampe sublime de l’éternel Jupiter, jour maudit, cache maintenant ta face souillée dans une nuit sans fin, et ferme les fenêtres du ciel lumineux ! […] Marcel continue : Car le ciel m’a donné, sans nulle ambition, Des instincts au-dessus de ma condition. […] Puis, les yeux vers le ciel, son bâton à la main, Calme et d’un pas égal, il reprit son chemin. […] Peut-être de celle qui scintille au bas du ciel, et dont les feux changeants palpitent comme une prunelle de diamant.

1183. (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383

Mais l’heure du reflux ne tarde pas, l’esprit et la mer réintègrent leurs originels abîmes et c’est cette heure divine de floraison luxuriante, de paix puissante, quand la mer et l’esprit ondulent de l’une à l’autre de leurs rives et reflètent tout le ciel dans la pureté de leurs profondeurs. […] prolifique monstre qui peuples la terre de démons, l’enfer d’hommes et le ciel d’esclaves !  […] Il a le sentiment de la vie des choses : « J’ai entendu des sons amis sortir de plus d’une langue qui n’était pas humaine. » Il croit aux correspondances et devine Swedenborg : « Ô terre heureuse, réalité de ciel !  […] Léon Cladel, élève de Charles Baudelaire, reste l’inspiré de ses ciels et de ses champs du Rouergue. […] Éloquente et subtile, et poétique, austère et passionnée ; comme des ciselures dans un mur très ancien et qui s’effrite, mais dont les pans ruineux restent debout par un sortilège et ne tomberont jamais ; sombre, avec tout à coup des mots de lumière qui tyrannisent (cette définition de l’Enfer : « Le ciel en creux » !) 

1184. (1902) Symbolistes et décadents pp. 7-402

Peu à peu des nues à gauche se trempant fanées, elle s’étendit devant le ciel même, plus doucement que lividement violâtre. […] La Dame cherche le décor de gala et de fêtes amusantes qu’elle exige autour d’elle, et le ciel absolument nu se pare pour elle de toute son animation intérieure. […] « Un jour, peut-être, il disparaîtra merveilleusement ; mais il faut que je sache s’il doit remonter à un ciel, que je voie un peu l’assomption de mon petit ami !  […] Il bâtit son paysage de quelques traits principaux, accusés et même forcés d’importance : « sur le sable rose et orange qu’a lavé le ciel vineux ». […] « Je serais bien l’enfant abandonné sur la jetée portée à la haute mer, le petit valet suivant l’allée dont le front touche le ciel.

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