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962. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336

Le corps, composé de matières, n’est pas libre ; l’âme est coupable parce qu’elle est libre. » Quel traité de Fénelon ou de Nicole traite de morale en termes plus chrétiens ? […] À l’époque de l’invasion de l’Italie par les barbares, les manuscrits qui contenaient la richesse intellectuelle de tant de siècles tombèrent dans le mépris de conquérants qui ne savaient ni parler ni lire ; et, quand le christianisme vint prendre la place des superstitions et des philosophies antiques, les moines qui recueillirent ces manuscrits se servirent de ces pages pour écrire des ouvrages chrétiens. […] n’y respire-t-on pas la résignation chrétienne, bonheur des malheureux ?

963. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVI. La littérature et l’éducation publique. Les académies, les cénacles. » pp. 407-442

Désormais la pensée païenne s’offrait aux jeunes intelligences à côté de la pensée chrétienne ; l’autorité se trouvait partagée entre les auteurs profanes et les auteurs sacrés ; c’était une porte ouverte au libre examen, un commencement d’émancipation. […] Au reste, s’il y a des caractères communs à tous les systèmes qui subordonnent l’éducation au dessein de travailler avant tout pour la religion chrétienne, l’esprit dans chacun d’eux varie suivant la façon dont ceux qui l’ont adopté comprennent le christianisme. […] A côté de ces divers enseignements visant à faire des chrétiens, supposez-en un autre, tout laïque, se donnant pour tâche de faire avant tout de bons citoyens et des esprits libres, accoutumés à éprouver toute opinion par le contrôle de l’expérience et de la raison.

964. (1840) Kant et sa philosophie. Revue des Deux Mondes

Le caractère de cette nouvelle période de l’histoire de l’Allemagne est d’être profondément chrétienne et à la fois monarchique et libre. […] La scholastique n’était autre chose que l’ensemble des formules plus ou moins scientifiques dans lesquelles la réflexion naissante, appuyée sur l’Organum d’Aristote, avait arrangé les doctrines chrétiennes à l’usage de l’enseignement. […] Klopstock, homme de province, simple et grave, chrétien et Allemand au xviiie  siècle, trouva dans son âme des chants inspirés qui, d’un bout de l’Allemagne à l’autre, furent accueillis comme l’aurore d’une poésie vraiment nationale.

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