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360. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 avril 1885. »

Or, entre les religions, la meilleure est la religion chrétienne, dont le fondateur s’est adressé, spécialement, par des symboles, aux pauvres d’esprit. Il a pris pour symboles les miracles que l’art chrétien doit interpréter : Incarnation et Immaculée Conception ; Passion, Résurrection. […] 2° Or, quel est ce sens, et pourquoi la musique chrétienne n’est-elle pas parvenue encore à l’exprimer complètement ? […] 4° Constantin Franck : — Nationalité et civilisation chrétienne. […] Selon lui, c’est la Civilisation chrétienne.

361. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE KRÜDNER » pp. 382-410

Si nous avons trouvé, par exemple, que Mme de Souza était simplement du dix-huitième siècle qu’elle continuait dans le nôtre, il nous a semblé que, tout en représentant de près la Restauration dans sa meilleure nuance, Mme de Duras ne représentait pas moins, dans un lointain poétique, par sa vie, par ses pages élégantes, par ses sentiments passionnés suivis de retours chrétiens, et par sa mort, quelque chose des plus touchantes destinées du dix-septième siècle. […] Son influence chrétienne sur la reine de Prusse, son dévouement sans bornes à cette héroïque et touchante infortune, et les bienfaits de consolation, d’espoir céleste, dont elle l’environna, sont suffisamment attestés. […] écrit-elle naïvement ; il a été fait avec le Ciel ; voilà pourquoi j’ose dire qu’il y a des beautés. » En se replaçant ainsi au moyen-âge, aux horizons de la croisade teutonique et chrétienne, il semblait que Mme de Krüdner revenait par instinct à ses origines naturelles. […] Elle passa 1814 à Paris, surtout en Suisse, à Bade, dans la vallée de Lichtenthal où affluaient sur ses traces les pauvres nourris et consolés ; en Alsace, à Strasbourg où elle vit mourir d’une mort tragique et chrétienne le préfet M. de Lézai-Marnésia, dans les Vosges au village du Banc-de-la-Roche, fécondé et édifié par Oberlin. […] Mais combien cette seconde influence, mystiquement chrétienne et charitable, lui conservait d’amour de la liberté encore, au prix de ce qui s’opéra en lui lorsqu’elle se fut refroidie à son tour !

362. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Conclusion »

L’esprit chrétien peut seul expliquer comment tant de sévérité, — pour ne rien dire de plus, — dans les opinions, se concilie avec tant de tendresse dans les sentiments. […] Il défend le foyer chrétien, comme on défend sa patrie contre l’envahissement de l’étranger, par tous les moyens de destruction que permettent les lois de la guerre. […] Otez ce que l’expression a de trop violent, et ce singulier goût pour les expiations sanglantes, il n’y a plus là que de la sévérité chrétienne, et l’enseignement en est meilleur que de vaines invectives contre les bourreaux. […] Le sentiment de la nature, l’amour de l’humanité idéale, la méditation chrétienne, l’adoration de l’art, tel est le fond de ses premiers ouvrages. […] Est-il vrai que plus d’un auditeur de la Sorbonne, sous le charme de tant de belles paroles sur Dieu, l’homme, le monde et leurs rapports, s’achemina vers Notre-Dame plus qu’à demi conquis aux vérités religieuses, qu’enseignaient, du haut de la chaire chrétienne, des prédicateurs plus loin des voies des grands sermonnaires que le philosophe ne l’était des voies de Descartes ?

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