Cet homme, qui chantait les lauréats olympiques, était lui-même une nature de lauréat. […] Quitte à ne pas être entendus partout, je m’imagine qu’on y préférerait ceux de Byron, de Byron l’ami de Jackson pourtant, de Byron qui cultivait l’art de la boxe, mais qui était un trop grand poète pour la chanter !
Qu’il s’agît de chanter les premiers triomphes de Rachel et le début de Pauline Garcia, ou de railler de grosses emphases patriotiques venues du libre Rhin allemand, ou de filer un conte moqueur, Alfred de Musset était là, mêlant à propos un éclair d’enthousiasme, un grain d’ironie ; il vérifiait de plus en plus la devise du poète : Je suis chose légère et vole à tout sujet.
André Chénier, quand il chante l’amour, est le disciple des anciens et de son cœur ; Musset est le disciple de son cœur et de Byron.