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324. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — C — article » p. 425

Il changea, on ne sait pourquoi, son nom de Cailly en celui d’Aceilly, qui en est l’anagramme.

325. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Alfred de Vigny. »

Mais pourquoi eux-mêmes ces talents aimés, ces poètes adoptés, pourquoi les plus fidèles d’entre eux ont-ils également changé et varié avec les saisons ? […] Il faut savoir en effet que les discours communiqués à l’avance, une fois lus et arrêtés, on n’y doit plus rien changer. […] Aujourd’hui les choses ont changé de point de vue : les deux acteurs du drame académique ont disparu de la scène du monde. […] Il en est très peu que le feu divin illumine durant toute une longue carrière, ou chez qui il se change du moins et se distribue en chaleur égale et bienfaisante pour donner aux divers âges humains toutes leurs moissons. […] L’infortune n’a changé que mon état.

326. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79

Je ne vous parle pas de mes habits, tout est bien changé à cet égard ; je ne porte plus ceux dont j’aimais autrefois à me parer, vous me prendriez à présent pour un laboureur ou un berger des montagnes. […] « Je commence à vieillir, disait-il au cardinal Étienne Colonna, son patron et son ami ; tout change avec le temps ; mes cheveux mêmes changent de couleur, ils m’avertissent que je dois changer moi-même de vie et de pensées ; l’amour ne sied plus à mes années, ou je dois le refouler dans mon cœur. » Il se prépara à partir pour Parme et pour Rome. […] J’accourais vers vous, je change de route. » Il versa un torrent de larmes sur la mort des jeunes gens de la maison des Colonne ; son cœur se retrouva avec sa raison au réveil de ce rêve dissipé par la folie de Rienzi. […] ce n’est pas sur moi qu’il faut pleurer, moi dont les jours en mourant se changèrent en jours éternels, et dont les yeux, quand je parus les fermer à ce monde, s’ouvrirent à l’éternelle lumière ! 

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