Pourquoi les draconismes des rhétoriques survivraient-ils à leurs causes déterminantes, et surtout à leurs causes extrinsèques (nous reviendrons sur cela) ? […] Mais il y avait, au temps de Boileau, une cause extrinsèque, une cause profonde pour Boileau, fondée au moins sur un sentiment.
La voix qui se fait entendre est celle de toutes peut-être qui a le moins de force et d’autorité ; mais il ne lui sera pas reproché de manquer de zèle pour la bonne cause et de respect pour la vérité. […] Rien, dans notre système littéraire, ne s’oppose à ce qu’on pénètre plus avant encore, s’il se peut, dans les causes mystérieuses et infinies de notre sensibilité morale. […] Ceci présente une autre question ; mais ce ne sera pas une cause de dissentiment. […] Cette illusion qui séduit les uns et qui épouvante les autres, a pourtant une cause.
Dans ce que nous avons vu de la cour, se présentent les premières causes qui durent déterminer madame de Rambouillet à se tenir éloignée de ce foyer de discorde et de scandale, à se confiner chez elle et à s’y former une société habituelle. […] À ces causes s’en joignait une autre encore plus pressante, c’était l’émulation établie entre les sexes par leur mélange dans les sociétés particulières, depuis que Louis XII et Anne de Bretagne avaient relevé les femmes de cette infériorité qui subsiste encore en Angleterre et en Allemagne ; émulation de mérite et de vertu pour les nobles héritières des traditions d’Anne de Bretagne ; émulation de galanterie pour les élèves de l’école de François trop bien soutenue par ses successeurs. […] On lit dans les Mémoires de Sully, qu’après la mort du roi le prince « le Condé écrivit à la reine : Vous savez pourquoi j’ai quitté la France, nous faisions cause commune. » (Ibid.