On voit bien que, même après cette hausse, le métier d’auteur donne à peine du pain ; pour gagner quelque argent, il faut, comme Shakspeare, se faire entrepreneur, tâcher d’avoir une part dans la propriété du théâtre ; mais le cas est rare, et la vie qu’ils mènent, vie de comédiens et d’artistes, imprévoyante, excessive, égarée à travers les débauches et les violences, parmi les femmes de mauvaise vie, au contact des jeunes galants, parmi les provocations de la misère, de l’imagination et de la licence, les mène ordinairement à l’épuisement, à l’indigence et à la mort.
Dans ce cas, ni la peine qu’il y a prise n’intéresserait, ni l’aveu qu’il en fait ne serait utile à l’art.
» Aussi le dominent çà et là les extravagances romantiques de tels romanciers anglais encore de son temps lus, Anne Radcliffe et Maturin (que Balzac estimait), Byron, puis les rapports médicaux sur des cas d’érotisme, puis la Bible.