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1493. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Histoire de la maison royale de Saint-Cyr, par M. Théophile Lavallée. » pp. 473-494

Lavallée établit très bien, dès les premières pages, le caractère historique et politique de Saint-Cyr, et son lien avec les grandes choses du dehors. […] Le caractère grave de Mme de Maintenon se trouve empreint à chaque ligne dans le petit livre adressé aux Dames et intitulé : L’Esprit de l’institut des Filles de Saint-Louis. […] Mme de Maintenon cherche à prémunir ses filles contre les périls qu’elles ont déjà rencontrés : « N’ayez ni fantaisie ni curiosité pour chercher des lectures extraordinaires et des ragoûts d’oraison. » — « Il y a une grande différence entre connaître Dieu par la science, par la pointe de l’esprit, par la subtilité de la raison, par la multiplicité des lectures, ou le connaître par les simples instructions du christianisme. » Dans le blanc des lignes, il me semble lire en caractères plus distincts : « Surtout pas trop de Racine, et plus jamais de Fénelon ! 

1494. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Madame Dacier. — I. » pp. 473-493

Cependant Chapelain et M. de Montausier avaient beau s’y mettre, on rencontrait un obstacle qui tenait peut-être à la religion de Le Fèvre, et aussi à quelques inconstances de son caractère. […] Du caractère dont elle est, Mme Dacier entend mieux la force, l’abondance, la veine pleine et continue d’un auteur ancien que la grâce et la légèreté ; elle rend mieux l’effet du texte avec Plaute, avec Térence qu’avec Anacréon ; et surtout elle nous rendra mieux Homère. […] M. et Mme Dacier, pour donner à leur démarche un caractère de maturité et d’entière réflexion, quittèrent Paris au commencement de 1684 et se retirèrent à Castres, patrie de M. 

1495. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Corneille. Le Cid(suite et fin.)  »

Dans le peu que j’ai dit de la pièce espagnole, on a pu sentir la différence des points de vue, des inspirations et des caractères. […] Admirable scène, vrai tableau de sainteté, mais d’un caractère tout national et tout espagnol. […] Le Cid contribua plus qu’aucune autre pièce à fixer le caractère du théâtre sur toutes les scènes du continent pendant plus d’un siècle.

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