Dimanche 19 janvier Aujourd’hui, après de longs mois de complète disparition, apparaît Villedeuil tenant amoureusement par la main, sa petite fille, et dont la barbe devenue blanche lui donne un air patriarcal… Le voyant ainsi, mon souvenir n’a pu s’empêcher d’évoquer le Villedeuil à la barbe noire des soupers de la Maison d’Or. […] » Une cravate blanche entre deux âges, faisant bassement sa cour à Vitu, lui dit, pendant qu’on sort pour l’entr’acte, parlant de la pièce : « C’est un monsieur qui marche contre un mur, et qui met le pied dans tout ce qu’il trouve ! […] Dimanche 23 mars Ce jeune souverain allemand, ce névrosé mystique, ce passionné des drames religioso-guerriers de Wagner, cet endosseur en rêve de la blanche armure de Parsifal, avec ses nuits sans sommeil, son activité maladive, la fièvre de son cerveau, m’apparaît comme un souverain bien inquiétant dans l’avenir. […] Il se trouvait que cet officier pris avec sa femme par des anthropophages, avait mangé sans le savoir d’un pâté fait avec la chair de son épouse, et depuis ne pouvait plus manger de viande blanche. […] Samedi 13 septembre Du coin de mon cabinet de travail, pendant que j’écris, j’ai devant moi, sur la porte de mon cabinet de toilette et dans la pénombre, une courtisane d’Hokousaï sous une robe semée de grues volantes, et par cette porte entr’ouverte, tout au fond de ma chambre à coucher, un meuble en laque aux faucons argentés, et au-dessus un grand vase céladon, aux reliefs blanc et or, se détachant d’une tapisserie crème, représentant une bergerie du xviiie siècle : un trou lumineux tout plein de couleurs et de clartés charmeresses.
Je sais que tout bas-bleu tient à passer pour oiseau rare, de couleur inédite ou presque dans sa race : merle blanc ou cygne noir. […] On connaît l’histoire du merle blanc que Musset étudia de trop près. […] Tu fis jadis des strophes très blanches, oh ! si blanches : en rayons d’étoiles, disais-tu ; en verre filé, je m’en souviens. […] Beaucoup même écrivent un livre tout d’une venue, sans alinéas, sans blancs, sans divisions d’aucune sorte.
Là, je vois une négresse allaitant un négrillon de huit jours, encore presque blanc, joli comme un ange, très éveillé déjà. […] Le petit nègre était autrement joli et robuste que le petit blanc. […] Et ainsi, songeant à ce que deviendraient ces deux petits, c’est du petit blanc que j’ai eu pitié. […] En jetant un décime dans la tirelire et en tenant un verre sous un robinet, on a de la bière, ou du bydof (qui est du bitter russe) ou de la limonade, ou du vin blanc, ou du vin rouge. […] Deux nègres, l’un habillé de rouge et l’autre de blanc, causent avec le petit soldat qui est en faction à la porte du palais de la Guerre.