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1110. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160

Si le Dante avait beaucoup de pages comme celle de Francesca, il surpasserait son maître Virgile et son compatriote Pétrarque. […] Beaucoup de commentateurs des dogmes chrétiens ont cherché par des définitions et par des distinctions atténuantes à réduire les enfers à une privation douloureuse de la présence et de la lumière de Dieu dans des climats éternels toujours chargés de nuages ; beaucoup d’autres écrivains ou prédicateurs religieux ont déclaré ne comprendre le mot éternel appliqué à ce supplice que comme expression d’une longue durée ; mais ils n’ont pas interdit au rayon de la miséricorde infinie de traverser une fois ces cachots des mondes surnaturels, et d’apporter aux crimes expiés le pardon divin. […] Si Dante avait beaucoup de pareilles inspirations, il aurait réuni à la sauvage rudesse du pinceau de Michel-Ange la suave innocence de la palette du Corrège.

1111. (1875) Revue des deux mondes : articles pp. 326-349

Émile Carrey nous apprend, dans l’intéressante relation de son voyage, que beaucoup de peuplades indiennes ont déjà renoncé à l’arme empoisonnée de l’homme primitif pour la remplacer par l’arme à feu de l’homme civilisé. […] Cependant nous savons à ce sujet une chose importante, c’est que, loin de produire une altération toxique définitive qui détruise pour toujours l’élément organique, ainsi que le font beaucoup de poisons, le curare ne détermine qu’une sorte d’inertie ou d’engourdissement de l’élément nerveux moteur. […] Beaucoup de médecins et de naturalistes ont exploité ces divers arguments pour s’élever contre l’emploi de l’expérimentation chez les êtres vivants. […] Beaucoup de ces animaux tombent alors dans un état de vie latente qui n’est autre chose qu’un état d’indifférence chimique du corps organisé vis-à-vis du monde extérieur. […] Si, dans beaucoup de circonstances, elles ne sont point encore connues, il faut en accuser l’imperfection seule de nos moyens d’investigation.

1112. (1895) Hommes et livres

Les cours étaient nombreux : je veux dire qu’il y avait beaucoup de professeurs. […] Il fut ambitieux ; y a-t-il beaucoup de ministres qui n’aient pas été ambitieux ? beaucoup de modestes qui aient été ministres ? […] Mais il avait pris pied en Espagne, il s’était « introduit » en beaucoup de bons lieux, on crut qu’il pouvait rendre service. […] L’esprit n’y est pas toujours de qualité : il y a là beaucoup de « bourre », comme disait le vieux Malherbe.

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