Que je vous envie de savoir de si belles choses ! […] Quel beau sujet il avait là ! […] — La belle question ! […] … Tournez-vous donc, mon beau soldat, qu’on vous voie. […] Quel plus bel éloge peul-on faire d’un ambassadeur ?
COSSART, [Gabriel] Jésuite, né à Pontoise en 1615, mort à Paris en 1674, Orateur Latin, dont les Discours prouvent tout à la fois que la belle Eloquence peut être le partage d’un homme de Collége, & la belle Latinité celui d’un Auteur moderne.
Il aura beau dire, le propre du vrai génie est de déformer la vision des choses sans que l’on puisse dire le moment où cette déformation commence. […] En outre le souvenir est de toutes les représentations la plus facile, celle qui économise le plus de force ; le grand art du poète ou du romancier, c’est de réveiller en nous des souvenirs : nous ne sentons guère le beau que quand il nous rappelle quelque chose ; et le beau même des œuvres d’art ne consiste-t-il pas en partie dans la vivacité plus ou moins grande de ce rappel ? […] Spencer constate, sans en donner d’explication, que tout objet d’abord utile aux hommes qui a maintenant cessé de l’être paraît beau ; il y a de ce fait, selon nous, diverses raisons. […] Donc tout ce qui arrive à nous à travers l’histoire nous apparaît dans sa simplicité ; au contraire, l’utile de chaque jour, avec sa surcharge de trivialité, reste prosaïque ; et voilà pourquoi l’utile devenu historique devient beau. […] Havet, « un chef-d’œuvre où a passé toute l’inspiration du texte ; cela est beau en français sans cesser d’être biblique ».