Nous ne répéterons pas tous les anathêmes de sa fureur ; il suffit de dire qu’il appelle son Adversaire, Valet de Libraire, Auteur de la lie du Peuple & de la lie des Auteurs, le dernier des Ecrivains inutiles, & par conséquent le dernier des Hommes. […] Il y a un Auteur du même nom & de la même ville, à qui nous devons un Voyage littéraire de la Grece, en deux vol.
« Il est vrai, devons-nous ajouter par un esprit d’impartialité, avec l’Auteur du Siecle de Louis XIV, il est vrai, que tout le Livre portoit sur un fondement faux. […] Pouvoit-il oublier que ces Pensées ne sont que des éruptions intermittentes d’un esprit accoutumé à réfléchir profondément, & auxquelles les infirmités continuelles de l’Auteur n’ont pas permis de donner de la liaison & de la suite, comme il en avoit l’intention ? […] Tout au plus on peut reprocher aux Pensées de Pascal, de trop se ressentir du caractere caustique & de la mélancolie habituelle de leur Auteur.
Telle est la fin louable que l’Auteur s’est proposée dans ses Recherches historiques. […] Les raisonnemens de l’Auteur, appuyés sur des faits incontestables, ont paru concluans à tous les esprits droits & sans préjugé ; & l’heureuse expérience que plusieurs villes, entre autres St. […] On sent qu’un Ouvrage de la nature de celui-là, qui contredit les idées reçues, & qui contient une doctrine si opposée à celle des Inoculateurs & à leurs intérêts, devoit nécessairement éprouver des contradictions, & susciter des ennemis à l’Auteur.