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1793. (1911) Lyrisme, épopée, drame. Une loi de l’histoire littéraire expliquée par l’évolution générale « Chapitre premier. Le problème des genres littéraires et la loi de leur évolution » pp. 1-33

Puis je remarquai que les auteurs les plus vigoureux, les plus originaux, allaient au théâtre ou avaient du moins une tendance à dialoguer fortement leurs romans ; d’autre part, l’élément romantique et lyrique me frappait de plus en plus dans les origines du roman contemporain, jusque chez Flaubert lui-même ; j’esquissai tout naturellement, pour la littérature française du xixe  siècle, la série : lyrisme, épopée, drame. […] Plusieurs des grands auteurs se présenteront alors dans une lumière nouvelle ; et l’étude des sources, qu’on pratique aujourd’hui avec une érudition trop facile, cessera d’être un simple rapprochement de textes, pour devenir une analyse psychologique et esthétique. […] L’homme et la société sont suffisamment imparfaits pour provoquer en tout temps la critique ; or, selon le tempérament de l’auteur et selon son époque, la satire sera animée de souffles divers ; elle est très souvent lyrique (Musset a mis de la satire jusque dans La Nuit de mai) ; mais elle est aussi épique chez Dante, chez Cervantès, chez D’Aubigné, et dans combien de nos romans d’aujourd’hui ! […] et avec réserves expresses sur les intentions des auteurs, intentions qui sont souvent très peu littéraires.

1794. (1895) Les confessions littéraires : le vers libre et les poètes. Figaro pp. 101-162

Alexandre Parodi, versificateur dramatique, ami de Sarcey et auteur de la Reine Juana, une lettre en laquelle il déclare avoir inventé le vers sans rime (symbolique, en outre !) […] Le traducteur du poète-lauréat anglais Swinburne, l’auteur des Flammes mortes, des Voix éparses, des Rhapsodies païennes, etc., M.  […] L’auteur de Mireille est un poète. […] Les chemins sont ouverts à la rime assonante que l’auteur desPoèmes Saturniens déclare ne pas aimer. […] Tout le monde avait vu dans le succès retentissant de cet ouvrage une victoire du Symbolisme, et l’auteur lui-même partagea un instant cette illusion.

1795. (1925) Les écrivains. Première série (1884-1894)

Depuis, pas un auteur n’est aussi populaire que lui parmi les filles et les collégiens. […] Je trouve qu’on a raison de les poursuivre et d’en condamner les auteurs. […] Ce serait folie, à n’importe quel auteur, de vouloir acquérir une réputation, à côté de M. de Maupassant. […] Or, il paraît que le livre tient infiniment plus que le titre et le nom de l’auteur ne promettent. […] Robert de Bonnières est un auteur difficile à contenter, voilà tout.

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