C’est pourquoi vous devez vous attendre que je ne vous en parlerai plus du tout. […] Cependant son noviciat ne s’acheva pas : il s’ennuya d’attendre un bénéfice qu’on lui promettait toujours ; et, laissant là les chanoines et la province, il revint à Paris, où son ode de la Renommée aux Muses lui valut une nouvelle gratification, son entrée à la cour, et d’être connu de Despréaux et de Molière. […] A force d’attendre et de solliciter, il avait enfin obtenu un bénéfice, et le privilège de la première édition d’Andromaque est accordé au sieur Racine, prieur de l’Épinai.
La santé du roi, le soin qu’il en avait, sa vigueur, paraissaient devoir éloigner cet événement, quand tout à coup il arriva au moment où on s’y attendait le moins. […] Elles en parlaient ainsi, et attendaient le moment où la piété de leur père lui ferait désirer cette consolation dans sa maladie. […] Il lui avait dit dans ce moment que le roi était assez mal, que sa maladie prenait une mauvaise tournure, et qu’il lui conseillait de prendre ses arrangements pour partir bientôt, et pour partir d’elle-même, sans attendre qu’elle fût renvoyée.
« Dans la séance du 29 mars dernier, au moment où j’ai revendiqué le droit de défendre, ne fût-ce que moyennant protestation de ma part, des opinions philosophiques, honorables et respectables, au nom de la liberté de penser », vous m’avez adressé cette parole, imprimée au Moniteur : « Vous n’êtes pas ici pour cela. » « Au milieu de tant d’autres paroles, insérées également au Moniteur, et qui firent explosion en ce singulier moment, où il m’a été donné d’être désigné devant le pays comme une sorte de paria au sein du Sénat, votre apostrophe offensante me parut la seule qui fût à relever, à réfuter, parce qu’elle atteignait directement mon droit, qu’elle le niait, et que, sous sa forme impérieuse et leste, elle était la plus contraire à ce qu’on doit attendre d’un collègue, c’est-à-dire d’un égal. […] Sainte-Beuve ne se fit pas attendre, et nous avons déjà en occasion de la faire connaître dans les Lettres à la Princesse, page 86 : Non, je ne suis pas votre ennemi ; pourquoi le serais je ? […] C’est à ce titre que nous la recueillons ici, pour la première fois, à sa vraie place et à sa vraie date, sans attendre la publication de la Correspondance.